Aussi rugueux, âpre et passionné soit-il, le rugby n’est qu’un sport. Ce truisme ayant pour but de rappeler que, dans la tension si paroxystique du contexte actuel, une retenue élémentaire nous incitera à remiser ici tout terme renvoyant au vocabulaire guerrier, employé d’ordinaire pour évoquer une rencontre telle que ce France-Afrique du Sud de tous les superlatifs qui, paradoxalement, n’aspirera qu’à adoucir les âmes meurtries.
Ce périmètre défini, le choc de ce dimanche 15 octobre, en quart de finale de la Coupe du monde, au Stade de France, s’annonce dantesque, entre deux super puissances de l’ovalie qui escomptent chacune poursuivre une route destinée à mener… au même endroit, treize jours plus tard.
Au lendemain d’Irlande-Nouvelle Zélande, voici donc les équipes respectivement numéro 2 et 3 au dernier pointage mondial (sachant que c’était l’ordre inverse au début de l’épreuve) qui vont en découdre, et malheur au perdant qui, après l’anomalie d’un tirage au sort des poules effectué voici presque trois ans (World Rugby, l’instance qui régit l’épreuve, ayant promis de tirer les conséquences d’une telle bourde), devra dire prématurément adieu à la coupe Webb Ellis.
Proverbiale robustesse
Sur le papier, France-Afrique du Sud s’apparente ainsi à une affiche de rêve. «Une finale», avait d’ailleurs anticipé Fabien Galthié, juste après