Le proverbe veut que les absents aient toujours tort. Mais, dans le sport aussi, la réalité peut s’avérer plus retorse. Telle est du moins l’irréfutable conclusion à laquelle on aboutit en découvrant la composition de France-Namibie. Troisième et pénultième étape de cette poule A – que les Bleus dominent depuis leur victoire en ouverture face à la Nouvelle-Zélande –, elle se tiendra ce jeudi à Marseille. Car, pour supplicier l’infortunée 21e nation au classement mondial – et toujours aucune victoire en sept participations consécutives–, une équipe si faible que, au même titre que la Roumanie, sa place au banquet la condamne aux miettes, le sélectionneur Fabien Galthié a choisi de rappeler tous les cadres et, ce faisant, de se déjuger mezza voce.
«Le plan est en marche»
C’est en effet sans ciller que notre suprême guide annonçait une semaine plus tôt, à Lille, aligner la «meilleure équipe de France du moment», face à la déjà fort modeste Uruguay. En définitive, les Los Teros allaient se révéler quasi héroïques, quand le XV tricolore, lui, griffonnait un rugby bourré de ratures, vilain et fébrile – quinze fautes sifflées –, en tout état de cause indigne de son rang (troisième au classement mondial, voire deuxième, samedi soir, si l’Afrique du Sud flanche contre l’Irlande) et de ses ambitions (un premier sacre planétaire, qui sc