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Analyse

Coupe du monde de rugby : Fidji, Samoa, Tonga… les îles du Pacifique réagissent face à l’exode des talents

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Coupe du monde de rugby 2023 en Francedossier
Longtemps victimes de l’émigration de leurs meilleurs éléments vers les voisins néo-zélandais, australiens, ou vers l’Europe, les équipes des îles du Pacifique peinent toujours à rester compétitives au niveau international. Mais l’évolution de la réglementation pourrait leur être profitable.
Les rugbymen fidjiens lors d'une séance d'entraînement au stade de Lormont, près de Bordeaux, le 4 septembre. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 30 septembre 2023 à 6h47

C’est le principal coup d’éclat de ce début de Coupe du monde de rugby. Le 17 septembre, dans un «Chaudron» stéphanois bouillonnant acquis à leur cause, les Flying Fijians se sont offert le scalp des Australiens (22-15), du jamais-vu depuis cinquante-quatre ans. En lice face aux modestes Géorgiens ce samedi 30 septembre à Bordeaux (coup d’envoi 17h45), les voilà aux portes d’un hypothétique quart de finale, niveau qu’ils n’avaient plus atteint depuis 2007, déjà en France.

La prouesse pourrait se répéter à l’avenir, tant les sélections des îles du Pacifique (les Fidji, donc, mais aussi les Samoa et les Tonga) se sont renforcées ces derniers mois. En 2022, un assouplissement du point 8 des règles d’éligibilité par l’instance organisatrice internationale, World Rugby, a rebattu les cartes. Un joueur peut désormais représenter une autre équipe nationale s’il n’a plus joué depuis trois ans avec sa sélection initiale, à condition que ses parents ou grands-parents soient nés dans la nouvelle nation qu’il souhaite représenter.

S’appuyant sur ce nouveau point réglementaire, le sélectionneur samoan, Seilala Mapusua, a renforcé son groupe avec un ancien «Wallaby» et surtout trois ex-All Blacks, dont le pilier droit Charlie Faumuina, vainqueur de l’édition 2015 avec la Nouvelle-Zélande. Cinq renaturalisés figuren