Pour le site d’informations Fiji Village, consacré aux nouvelles de l’archipel du Pacifique, il s’agit bien là du «sacrifice ultime». Le joueur de rugby fidjien Josua Tuisova vient de perdre son fils des suites d’une longue maladie, mais il a choisi de ne pas rentrer chez lui pour les funérailles qui se sont déroulées ce mardi 3 octobre. Le futur joueur du Racing 92 a préféré ne pas déséquilibrer son équipe, qui vise les quarts de finale de la Coupe du monde en cours.
Tuisova, 29 ans, a appris la mort de son fils Tito, 7 ans, par la bouche de son père, Isikeli Ratulevu, juste avant le match opposant les Flying Fijians à la Géorgie, samedi à Bordeaux. Malgré sa peine, il a disputé cette rencontre, remportée par les Fidji, mais n’a pas fini le match, écopant d’un carton jaune reçu à la 79e minute pour un plaquage dangereux.
Il a chargé son père de s’occuper de la cérémonie des funérailles qui s’est tenue dans le fief familial de Votua, sur la grande île du nord de l’archipel, Vanua Levu. «Josua Tuisova consent au sacrifice ultime en restant en France pour représenter son pays pour le match crucial contre le Portugal», salue Fiji Village, qui rappelle le lien entre la famille de Tuisova et la France, puisque son grand frère a joué à Agen puis Castres.
Scalps australiens
Interrogé sur ce drame mardi lors d’un point de presse, le sélectionneur fidjien, Simon Raiwalui, a coupé court : «Josua a demandé respectueusement de ne pas en parler, nous n’en parlerons donc pas mais laisserons cela dans le domaine du privé.»
Le 17 septembre, dans un «Chaudron» stéphanois bouillonnant acquis à leur cause, les Flying Fijians se sont offert le scalp (22-15) d’Australiens – en très petite forme en ce Mondial 2023 –, du jamais-vu depuis cinquante-quatre ans. Samedi, ils l’ont emporté contre la Géorgie 17 à 12. Les Fidjiens accéderont aux quarts de finale s’ils prennent au moins un point contre le Portugal, dimanche à Toulouse.