Menu
Libération
Analyse

Coupe du monde de rugby 2023 : pourquoi les nations du Nord bousculent l’hégémonie du Sud

Article réservé aux abonnés
Si la compétition n’a pas renversé la hiérarchie mondiale, elle confirme la domination grandissante des équipes européennes longtemps martyrisées par l’Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande. Derrière l’Irlande et la France, elles s’avancent confiantes en quarts de finale.
Le Français Damian Penaud face au Néo-Zélandais Luke Jacobson, lors du match d'ouverture le 8 septembre au Stade de France. (Stephanie Lecocq/Reuters)
publié le 8 octobre 2023 à 16h04

Quatre quarts de finale, quatre oppositions Europe contre le reste du monde. Et autant d’affiches indécises, qui feront sans doute oublier une phase de poules dénuée de suspense, où l’écart entre nations du «tier 1» (le top 8 mondial) et les autres s’est encore révélé abyssal, malgré plusieurs défaites honorables du Portugal et de l’Uruguay. Sur 40 matchs de poules, dix se sont soldés par plus de 50 points d’écart. Un record.

Dans le lot, plusieurs raclées mémorables, comme les 96 pions passés par le XV de France face à la Namibie, cinquième plus gros différentiel de l’histoire de la compétition. Même l’Italie, dont on pensait qu’elle avait franchi un cap ces derniers temps, est repartie de ses confrontations contre les All Blacks et les Bleus humiliée (96-17 et 60-7). Entre les forts et les faibles, statu quo donc.

Entre les forts et les forts, en revanche, la tectonique des packs de ce fameux «tier 1» bouge considérablement. Quitte à remettre en cause la hiérarchie séculaire établie. Celle qui voyait jusqu’ici les nations de l’hémisphère sud (Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Australie) dominer outrageusement celles du No