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Coupe du monde de rugby : sur scène ou sur un terrain, le même plaisir du jeu, par Mathieu Bauer

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Coupe du monde de rugby 2023 en Francedossier
Chaque semaine, «Libé» convie une personnalité sensible au rugby à donner son regard, personnel, décalé, sur la Coupe du monde. Ex-directeur du Nouveau théâtre de Montreuil, le metteur en scène établit un parallèle entre l’excitation d’avant un match et une première sur les planches.
Antoine Dupont et ses coéquipiers avant la Coupe du monde, au Stade de France, le 27 août 2023. (Emmanuel Dunand/AFP)
par Mathieu Bauer
publié le 9 octobre 2023 à 16h55

Comme un soir de première au théâtre, une journée d’avant match de l’équipe de France glisse sur moi sans parvenir à m’atteindre. Il faut bien reconnaître que cette étrange attente annihile toute capacité à me concentrer plus de vingt minutes sur quoi que ce soit. Et je sais que cet état d’impatience sera amplifié dimanche prochain, avant de rencontrer l’Afrique du Sud en quart de finale de notre Coupe du monde.

C’est ce soir, Tonight comme le chante Tony dans West Side Story, repris par le chœur des Sharks, et les Jets qui veulent en découdre. Affirmer une fois pour toutes leur mainmise sur un territoire, une rue, un quartier qu’ils se doivent de défendre âprement. Nos joueurs du XV de France sont eux aussi prêts au combat, déterminés à conquérir le terrain de jeu au sens propre comme au figuré. Sur scène, mes partenaires et moi avons la même détermination à défendre un texte, des idées, le projet de notre équipe, guidés toujours par ce même plaisir, celui du jeu.

Alors oui, je me surprends dans ces journées particulières à chanton