Dans les rues de Tbilissi, difficile d’ignorer que la Coupe du monde de rugby bat son plein. Depuis le coup d’envoi de la compétition, les spots publicitaires aux couleurs de l’équipe nationale sont partout et la capitale géorgienne vibre pour l’événement. Depuis une première qualification pour la Coupe du monde en 2003, la Géorgie a été de toutes les éditions. Malgré deux défaites et un match nul cette année, avant une dernière confrontation ce samedi contre le pays de Galles (1), la sélection caucasienne fait partie des nations installées du rugby mondial.
Dès les années 2010, le gouvernement y a vu une opportunité de se faire une place sur la scène internationale. «Nous avions senti le potentiel, et désormais on peut dire que nos joueurs de rugby sont nos ambassadeurs», expose l’actuelle ministre des Sports, Thea Tsulukiani, mettant en avant l’augmentation du financement de la fédération, «année après année». «Une sérieuse réforme a été menée, calquée sur les pratiques des meilleures nations du rugby», fait-elle valoir. La Fédération géorgienne de rugby est aujourd’hui la fédération sportive recevant le plus important soutien de l’Etat. En 2023, son budget s’élevait à 38 millions de laris (13,5 millions d’euros). «A l’échelle de la Géorgie, c’est considérable», appuie la ministre.
Le Libé des historiennes et historiens
A coup de financements massifs, le gouvernement et la Fédération ont ainsi taillé une place sur mesure pour ce sport. En 2021, un vaste plan d’investissement a été lancé, sous