De la tournée d’été 2024 du XV de France en Argentine (une victoire, une défaite, entrecoupées par une victoire comptant pour du beurre, en Uruguay), l’histoire ne retiendra absolument rien au plan sportif, l’intégralité de l’attention s’étant désastreusement déportée en coulisses où, le temps d’une nuit cataclysmique, on (re)découvrait que les joueurs de rugby étaient aussi capables de plonger dans les abysses. Les faits, rapidement résumés tant ils ont tourné en boucle depuis bientôt une dizaine de jours : au retour d’une soirée censée célébrer le premier succès contre les Pumas, à Mendoza, c’est d’abord l’arrière de Toulon Melvyn Jaminet qui, abruti par l’alcool, s’adresse à son téléphone et se filme, vingt secondes durant, en train de proférer des menaces racistes sur un ton agressif («le premier Arabe que je croise sur la route, je lui mets un coup de casque»). Puis, quelques heures plus tard, on apprend l’interpellation de deux autres joueurs, le 2e ligne de Pau Hugo Auradou, et le 3e ligne de La Rochelle Oscar Jegou, q
Rugby
«Il y aura un avant et un après Mendoza» : le XV de France à l’heure de l’examen de conscience
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Le vice-président de la Fédération française de rugby, Jean-Marc Lhermet, et son président, Florian Grill, à Buenos Aires mardi 9 juillet. (Luis Robayo/AFP)
par Gilles Renault
publié le 16 juillet 2024 à 18h14
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