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Des courses échevelées, des essais à gogo, les pénalités le plus souvent jouées à la main, des lancers en touche effectués par le demi de mêlée… Si le rugby à VII, dont le tournoi olympique démarre ce mercredi 24 juillet, n’a pas le charme incomparable des coups de casques en mêlée, des tampons destructeurs, des obscures batailles dans les rucks et des «générales» qui font le sel du rugby à XV et la joie des spectateurs massés le long des mains courantes le dimanche lors de matchs de fédérale, il présente tous les avantages d’un sport olympique : un tournoi ramassé sur trois jours avec pas moins de 12 matchs ce mercredi au Stade de France, des règles simples à comprendre, le spectacle quasi assuré. Libération fait le point sur ce qu’il faut savoir avant de s’enthousiasmer pour les cavalcades d’Antoine Dupont et compagnie.
D’où vient le rugby à VII et pourquoi est-il olympique ?
Le rugby, sous sa forme à XV, était au programme olympique entre 1900 et 1924 avant de disparaître. Ce sport bénéficiait initialement de l’appui du baron Pierre de Coubertin, créateur des Jeux modernes, ancien joueur et arbitre.
Il a effectué son retour à Rio en 2016, à travers le rugby à VII. Cette discipline est originaire d’Ecosse, où un premier tournoi avait été organisé dès 1883. Elle est longtemps restée marginale. La première Coupe du monde n’a été organisée qu’en 1993, avant la naissance en 1999 d’un circuit mondial. Joué sur les mêmes terrains qu’à XV, le «seven» fait la part belle aux grandes chevauchées. Les phases de conquête (mêlées, touches) servent surtout à lancer le jeu et les parties sont très rythmées.
Demandant un vivier moins important de joueurs, le rugby à VII est plus universel que celui à XV. Si les grandes nations traditionnelles dominent également à VII, on trouve des pays comme le Kenya chez les hommes ou la Chine chez les femmes.
Les règles
Le terrain a les mêmes dimensions qu’au rugby à XV, entre 94 et 100 mètres de long, entre 68 et 70 mètres de large. Les matchs se déroulent en deux mi-temps de sept minutes avec une pause de deux minutes – deux fois dix minutes pour les finales. En cas d’égalité à la fin du temps réglementaire, une prolongation de dix minutes (deux fois cinq minutes) est disputée. La première équipe qui marque remporte le match à la «mort subite».
Une équipe se compose de trois avants, trois arrières et un libéro. Comme à XV, l’essai rapporte 5 points, la transformation 2, la pénalité ou le drop 3. Particularité : tous les coups de pied (engagements, pénalités, transformations) se jouent façon drop en laissant le ballon tomber à terre et en le frappant tout de suite après le rebond. C’est l’équipe qui marque qui donne le coup d’envoi.
Quand ?
Hommes. Du 24 au 27 juillet (finale à 19 h 45).
Femmes. Du 28 au 30 juillet (finale à 19 h 45).
Où ?
Au Stade de France à Saint-Denis.
La question
Pourquoi le tournoi masculin démarre-t-il avant l’ouverture officielle ? Pour que le Stade de France soit prêt le 2 août pour les épreuves d’athlétisme et parce qu’aucune compétition ne se déroule vendredi 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture.
La formule
Trois poules de quatre équipes, les deux premières de chaque poule et les deux meilleures troisièmes qualifiées pour les quarts de finale. Les équipes ayant échoué à se qualifier pour la phase finale disputent des matches de classement pour les places de 9 à 12.
Les perdants des quarts se disputent les places de 5 à 8, ceux des demi-finales s’affrontent pour la médaille de bronze.
Les poules
Hommes
Poule A : Nouvelle-Zélande, Irlande, Afrique du Sud, Japon.
Poule B : Argentine, Australie, Samoa, Kenya.
Poule C : Fidji (tenants du titre), France, Etats-Unis, Uruguay.
Femmes
Poule A : Nouvelle-Zélande (tenantes du titre), Fidji, Canada, Chine.
Poule B : Australie, Irlande, Grande-Bretagne, Afrique du Sud.
Poule C : France, Etats-Unis, Japon, Brésil.
Les classements mondiaux
Hommes
1. Argentine ; 2. Irlande ; 3. Nouvelle-Zélande ; 4. Australie ; 5. France…
Femmes
1. Nouvelle-Zélande ; 2. Australie ; 3. France ; 4. Etats-Unis ; 5. Canada…
Les matchs des Bleu·es
Hommes
Mercredi 24 juillet, France-Etats-Unis (16 h 30) ; France-Uruguay (20 heures) ; jeudi 25 juillet, France-Fidji (15 h 30).
Femmes
Dimanche 28 juillet : France-Brésil (17 heures) ; France-Japon (20 h 30) ; lundi 29 juillet France-Etats-Unis (15 h 30).
Qui sont les favoris ?
Médaillés d’or en 2016 et 2021, les Fidji, malgré quelques difficultés dernièrement, peuvent viser la passe de trois avec leurs joueurs particulièrement doués pour le VII, à la fois athlétiques et adroits techniquement. L’Argentine, actuelle meilleure nation mondiale, espère mieux que le bronze de Tokyo. Après avoir remporté à Los Angeles, en mars, son premier tournoi depuis 2005, ainsi que l’étape finale du circuit mondial à Madrid, la France, qui n’avait pas réussi à se qualifier pour les Jeux de Tokyo, fait figure d’outsider devant son public. Après l’argent à Rio et l’or à Tokyo, les Néo-Zélandaises entendent à nouveau monter sur le podium du tournoi féminin. Elles comptent parmi les grandes favorites avec l’Australie et les Bleues, médaillées d’argent il y a trois ans.