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La Coupe du monde de rugby porte mal son nom. Il s’agit en fait de la coupe d’un tout petit monde. Ou plutôt de deux petits mondes. Un premier, réunissant une dizaine de nations majeures du ballon ovale : Angleterre, Irlande, Ecosse, pays de Galles, France, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande, Argentine, les Fidji. Et, plus ou moins loin derrière, un groupe formé par l’Italie, le Tonga, des îles Samoa ou de la Géorgie et, comme le révèlent encore les résultats des matchs de poules cette année, d’autres nations «mineures» comme la Géorgie, l’Uruguay, la Roumanie, la Namibie, le Portugal ou le Chili. Autant de pays qu’il en faut pour organiser une compétition mondiale.
Moment politique
Mais les scores stratosphériques des grandes nations face aux petites, souligne le caractère surdimensionné et, pour tout dire, artificiel de l’opération. On a beau dire et faire, le rugby est un sport de la zone d’influence britannique dans lequel se sont invités les Bleus. Si la France gagne cette Coupe du monde, ce sera la première fois qu’un pays non anglophone l’emporte. Bref, le rugby est un sport vraiment populaire uniquement dans un nombre de pays que l’on peut compter sur les doigts des deux mains. Et encore, dans chacun de ces pays, il n’est pas pratiqué dans tous les segments de la soc