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Libération
Reportage

Parole d’amateurs de touch, sport dérivé du rugby : «Je n’avais pas envie de rentrer avec l’œil tuméfié, la côte cassée ou le corps plein de bleus»

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Après la mort, mardi 18 mars, d’un jeune de 15 ans du RC Toulon des suites d’un choc à la tête sur un plaquage, «Libé» est allé à l’entraînement, dans les Alpes-Maritimes, des joueurs du club Touch Azur qui, par refus des contacts violents, préfèrent la variante du ballon ovale.
Le touch rugby, sans plaquage, ni jeu au pied, séduit par sa vitesse d’exécution et sa vision du jeu, sa convivialité saine et ses contacts softs. (Corentin Fohlen/Divergence)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 22 mars 2025 à 10h03

Les lunettes sont toujours sur la tête. Jonah Chaffaut a titillé la balle ovale pendant deux heures sans les réajuster sur le nez ou essuyer la buée. «Sur des contacts, je peux les perdre, mais c’est très rare», confirme le joueur de 16 ans, revenu sur le banc. Jonah est membre de l’équipe de France U18 de touch rugby. Ce sport dérivé du rugby, sans plaquages, ni jeu au pied, séduit par sa vitesse d’exécution et sa vision du jeu, sa convivialité saine et ses contacts softs. Quasi aucun risque de blessures ou de rayer sa monture pour Jonah, ce jeudi soir-là, à l’entraînement avec le club Touch Azur au stade de Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes) : «Depuis pas longtemps, j’ai quand même des lentilles pour les compétitions.» Moins rude et risquée que le rugby à XV, où un jeune joueur du RC Toulon est mort mardi après un choc à la tête sur un plaquage, la discipline se développe. Libération a assisté, depuis la touche, à un entraînement du premier club de touch de la Côte d’Azur.

Dans sa jeune carrière, Jonah n’a fait qu’un entraînement d’essai au rugby à XV : il n’a pas accroché. «Je n’aimais pas trop les plaquages, dit-il. Ça fait un peu peur quand on voit ce que les pros prennent comme bouchons.» Dans le jargon, on dit aussi caramel, cartouche ou ta