Ma connaissance du rugby a germé dans le Gers où, jeune, je faisais des stages d’expression corporelle. Mais les garçons, au demeurant sympathiques, que je voyais là-bas étaient aussi costauds, quand moi j’étais plutôt du genre fluet, fragile. Fin de l’histoire, puisque, depuis, je ne suis jamais allé voir de match, peut-être des entraînements, tout au plus.
Toutefois, à la faveur de la Coupe du monde, je me suis replongé dans ce sport, par petit écran interposé, prêtant notamment une attention plus particulière, pour satisfaire à la chronologie de ce billet, à Japon-Samoa [28-22, disputé jeudi 28 septembre, à Toulouse, ndlr]. A propos duquel, prenant consciencieusement des notes, j’ai retenu que :
– la première analogie qui me vient à l’esprit renvoie au sumo, où prédomine aussi l’idée de puissance, avec néanmoins cette spécificité qu’il s’agit ici d’un sport de contact dans lequel on se transmet un objet, le ballon ;
– de nombreuses situations ne sont pas sans rappeler l’univers chorégraphique, telles les mêlées ou les jeux de lignes, la précision du geste final, parfois réalisé en une fraction de seconde, contrastant avec l’aspect massif des gabarits et la violence des chocs auxquels ils sont soumis. Ainsi, la mêlée me fascine-t-elle, avec ces deux groupes d’individus, assez proches de la notion de «surhommes», ou de «super héros», qui exercent une poussée au ras du sol pour former une structure aussi colossale que fragile. De même, en m’en tenant à mon champ d’invest