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Dans Jeu de lignes (Privat, 2021), un livre consacré au lien particulier entre le rugby et la littérature, Richard Escot et Benoit Jeantet explorent cet étrange rapport entre un sport à l’aspect rustre et l’écriture. Les auteurs distinguent trois âges de la littérature rugbystique comme il y a, toutes proportions gardées, une littérature guerrière, de l’amour, policière ou sociale. «Le premier, où le rugby est devenu le sport roi, dans les années 1920. On avait besoin de héros et ce sport d’équipe, valeureux et guerrier, offrait des personnages. Dans le sillage de Pierre Mac Orlan, il y a eu énormément de romans sur le rugby dans ces années-là. Il y a eu ensuite un deuxième âge d’or, incarné par Antoine Blondin, Kléber Haedens, et bien d’autres, dans les années 60-70. Aujourd’hui, il y a les prémisses d’un nouvel âge d’or avec de nombreux écrivains qui mettent le rugby dans leur corpus […] Jean Colombier, prix Renaudot, ou Jean-Paul Dubois, prix Goncourt.»
«Ton nirvana derrière cette ligne»
Le rugby est fait pour la littérature parce qu’il y est question de forces et de faiblesses, de puissance autant que de style. Mais aussi parce que c’est un sport révéla