«On a le droit de perdre un match comme ça s’est passé aujourd’hui. Nous avons le droit. Les joueurs ont le droit.» Ce sont les mots de Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France, juste après la défaite de son équipe contre l’Afrique du Sud.
Alors que la soupe à la grimace gagne tous ceux qui ont la gueule de bois plombée par les lendemains qui déchantent, on se fuit des yeux, le seum se généralise, on cherche des explications, des responsables, des boucs émissaires. C’est la faute de l’arbitrage, du banc qui n’a pas été à la hauteur, de décisions fébriles qu’on ne s’explique pas. Et si Romain Ntamack ne s’était pas fait les croisés pendant ce maudit match de préparation contre l’Ecosse ? Et si on avait cherché la touche au lieu de prendre les trois points sur la dernière pénalité ? Et si Cheslin Kolbe n’avait pas contré cette transformation qui nous fait cruellement défaut ? Et si Melvyn Jaminet n’était pas resté en tribune ? Et si…
Un point sépare ceux qui triomphent de ceux qui rentrent chez eux, défaits et abattus. Est-ce le même point que celui qui a privé la France de sacre mondial en 2011 face à la Nouvelle-Zélande ? Tous les points ne sont pas les mêmes, mais dans la défaite, ils ont le même goût, la même amertume.
On fabrique des joueurs héroïques et des hommes providentiels
La France poursuit son destin clermontois en coupe du monde, et comme l’équipe auvergnate, semble souvent promise au sacre sans parvenir à concrétiser. Si Clermont a fini par soulever le bouclier de Brennus à sa onzième