Chef parmi les plus médiatiques du pays, Yves Camdeborde nous parle d’un temps que les moins de 20 ans – du moins ceux qui ont atteint le haut niveau – ne peuvent plus connaître : celui où, dans le rugby, la troisième mi-temps était à peu près aussi importante que les deux précédentes. Au gré des générations, il est donc question des bons vivants légendaires qui savaient tout aussi bien s’exprimer autour d’une table ou au comptoir que sur le gazon. Un festin généreusement illustré que complètent des souvenirs de banquets déconseillés aux oreilles chastes et, bien sûr, des recettes en lien avec le terroir.

Dans la série «qui aime bien châtie bien», le collectif Boucherie Ovalie, créée en 2009 et composé d’une douzaine de rédacteurs/justiciers (cf. l’exhumation, concernant Bastien Chalureau, des likes au rappeur d’extrême droite Millésime K et de sa condamnation en 2020 pour agression à caractère raciste, qui a mis un sacré bordel dans la préparation finale tricolore), publie un troisième ouvrage très fourni – et souvent bidonnant – dédié aux Bleus. Qu’on peut, pour le coup, également entendre au sens «ecchymoses» du terme.

Histoire du XV de France de Boucherie Ovalie. Marabout, 288 pp., 32 €.

Ancien troisième ligne émérite, puis entraîneur chevronné (à Toulon), Daniel Herrero reste, à 75 ans, une figure familière du rugby (la stature, le bandeau et la tignasse font foi) qu’il regarde et commente avec une inaltérable passion. Nouvelle pierre à l’édifice construit par ce familier de l’écriture (une dizaine de livres), également conférencier et coach en entreprise, son Dictionnaire amoureux mêle observations personnelles et généralités dans un vibrant plaidoyer sportif et humaniste où fusionnent, de son point de vue, «les bases de ce jeu» et celles de «la vie en société».

Dictionnaire amoureux du rugby des temps modernes de Daniel Herrero. Plon, 256 pp., 24,90 € (ebook : 17,99 €).