C’est dans une sorte de trompe-l’œil que la France s’apprête à recevoir l’Italie, dimanche à Lille (France 2, 16 heures), en clôture de la troisième journée d’un Tournoi des six nations, disons, très moyennement engagé. Voici quinze jours, la miraculeuse victoire en Ecosse (20-16), suite à une décision à pile ou face de l’arbitre sur l’ultime action, a certes évité l’amorce d’une crise sportive (et démenti, jusqu’au prochain accès de fiel, la paranoïa complotiste de la blogosphère sur l’arbitrage), mais sans dissiper les doutes à propos du pénible rétablissement des Bleus, quatre mois maintenant après leur élimination en quart de finale de la Coupe du monde.
Des joueurs souvent à la peine, incapables de faire oublier les absents. Une stratégie nébuleuse, où joindre le geste à la parole ne va manifestement pas de soi pour grand monde. Et un patron, Fabien Galthié, qui se complaît à semer le trouble, en saluant au coup de sifflet final le «contenu parfait» d’une équipe dépassée dans presque tous les secteurs. Une énormité qu’il nuancera à l’avant-veille de France-Italie, admettant les «erreurs commises» et la «fragilité d