Les Bleus ont dû se gratter la tête, samedi 3 février, en regardant à la télé Pays de Galles-Ecosse. Chez quel adversaire allaient-ils se rendre une semaine plus tard, à Edimbourg ? Celui, serein, incisif et archi-dominateur, qui, à la mi-temps, humiliait une équipe locale totalement à la dérive, jusqu’à esquisser les contours d’un score historique ? Ou l’autre qui, pourtant vêtu du même maillot bleu, en seconde période, se retrouverait submergé, privé de ballon, défendant dans sa moitié de terrain transformée en panic-room ? A 26-27, cette Ecosse bicéphale, à la fois fantasque et brouillonne, séduisante et fragile, est néanmoins parvenue à sauver l’essentiel : une victoire au Principality Stadium de Cardiff. Et le rêve de rester invaincue, à la maison cette fois, face à un XV de France à son tour derechef en proie au doute.
En effet, personne n’a eu le temps de l’oublier : l’ouverture du tournoi, dans un Stade-Vélodrome de Marseille qui lui avait jusqu’alors toujours souri, a viré au fiasco le 2 février face à l’Irlande. La France a perdu deux joueurs, le pilier Reda Wardi (fracture du poignet) et le 2e ligne Paul Willemse (expulsé et suspendu quatre semaines – un moindre mal), et, surtout, un match capital. Celui qui lui aurait permis de repartir de l’avant et, à l’inverse, l’a plongé dans un a