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Interview

Violence dans le rugby : «Il faut tirer bénéfice de la mort de mon fils»

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Le père de Nicolas Chauvin, jeune joueur mort à la suite d’un choc lors d’un match en 2018, se bat contre la violence dans ce sport de contact. Il estime que les règles ne sont pas respectées et les joueurs pas assez protégés.
Un hommage rendu à Nicolas Chauvin lors d'un match de Champions Cup entre Castres et Munster en 2018. (James Crombie/PRESSE SPORTS)
publié le 20 septembre 2023 à 16h42

Philippe Chauvin a perdu son fils, Nicolas, le 12 décembre 2018 sur un terrain de rugby. Dans un match entre les espoirs du Stade français et de l’Union Bordeaux-Bègles, Nicolas Chauvin, 18 ans, a été plaqué violemment par deux Bordelais, provocant un traumatisme cervical, un arrêt cardiaque et une anoxie cérébrale. Il est mort quelques jours plus tard. Depuis, le père, lui-même ancien joueur et auteur du livre Rugby : mourir fait partie du jeu (éditions du Rocher, 2023), se bat pour une plus grande protection des joueurs sur les terrains. Dénonçant un «conditionnement» à la violence et au contournement des règles, Philippe Chauvin a récemment obtenu, en lien avec la Fédération française de rugby (FFR) et le ministère des Sports, que la règle numéro 9 alinéa 11 de World Rugby, relative au jeu dangereux et stipulant que «les joueurs ne doivent rien faire qui soit imprudent ou dangereux pour autrui», figure sur les maillots des joueurs amateurs et professionnels. Et qu’elle soit rappelée régulièrement à tous les acteurs.

Pouvez-vous raconter ce qui est arrivé à votre fils ?

Pendant un match, en position, Nicolas attendait le ballon. 300 millisecondes après avoir reçu la balle, il y a eu un premier contact, probablement épaule contre