Aussi lamentable qu’infamante, c’est l’histoire d’une jubilation sur le terrain qui, quelques heures plus tard, vire à un désastre tel qu’il est sans doute encore tôt pour en mesurer toutes les conséquences. Les faits : samedi 6 juillet, en tournée dans l’hémisphère Sud, le XV de France bat l’Argentine, à Mendoza, 28-13. Une victoire surprise, à verser au crédit d’un groupe inexpérimenté qui a donc su dominer un adversaire autrement aguerri qui, à domicile, n’a pourtant pas pesé bien lourd. Tout à leur joie légitime, les Bleus qui, pour plusieurs, le sont aussi au sens le plus novice du terme, décrochent donc un bon de sortie en ville, pour célébrer l’événement… Et basculer des pages sports à la rubrique justice.
Dans un premier temps, c’est en effet l’arrière toulonnais, Melvyn Jaminet – qui avait disputé les sept dernières minutes –, qui se filme tout seul comme un grand sur son smartphone, marchant dans la nuit argentine, agressif et possiblement éméché, en train de proférer des menaces explicitement racistes. «Ma daronne [ma mère, ndlr] qui me demande si j’ai fait la fête. Je te jure le premier Arabe que je croise sur la route je lui mets un coup de casque.» Des insanités que, tout à son incommensurable crétinisme, Jaminet pren