Ces dernières années, on y retournait en quasi-étranger, souvent pendant les fêtes justement. Un vendredi soir de la fin décembre en général, BCM-Fos-sur-mer ou BCM-Pau-Orthez, rituel père-fils, une demi-heure nocturne en voiture jusqu’à Gravelines, ville du Nord nationalement connue pour sa centrale nucléaire, et pour son club de basket (le «Basket Club Maritime Gravelines Dunkerque Grand Littoral», donc). Le stationnement était peu académique, mais la place toujours libre, à cheval sur le terre-plein central du rond-point précédant le parking. Au fond d’un sac plastique, des sandwichs jambon-mayo, pour la mi-temps. On marchait à travers le froid et la galerie commerçante, le cinéma. Et finalement, dès le sas d’entrée et malgré les années, Sportica, ses briques ocre et son odeur de chlore, nous accueillaient toujours en habitué.
A droite, la piscine, témoin de nos premières brasses hésitantes. A gauche, la salle. On montait l’escalier central encadré d’immenses plantes exotiques. A l’étage, on longeait les vitres en distinguant déjà les clameurs des gradins, et puis on descendait s’asseoir dans la tribune latérale, derrière le panier, la même qui nous avait accueilli une bonne centaine de fois toutes nos saisons d’abonné, siège U18. Sauf que cette année, le calendrier du championnat ne l’a pas permis. Il ne le permettra plus :