Le 30 décembre, le véhicule du pilote français Philippe Boutron explosait avant même le départ de l’édition 2022 du Dakar, en Arabie Saoudite. Derrière cet évènement, il ne peut y avoir qu’une seule explication : la pose d’un «engin explosif improvisé», indique ce vendredi une source proche du dossier. De quoi renforcer encore un peu plus la thèse de l’attentat.
Selon cette source, qui confirmait une information de RTL, le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est déplacé fin janvier - début février en Arabie Saoudite. Ses membres étaient accompagnés des enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et des techniciens de la police technique et scientifique, qui ont pu réaliser des prélèvements sur le véhicule et parvenir à cette conclusion.
«Tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste»
L’explosion qui a touché la voiture à Jeddah, deuxième ville d’Arabie saoudite, a grièvement blessé le conducteur, le Français Philippe Boutron. Cinq autres personnes étaient également à bord. Alors que les autorités saoudiennes évoquaient un «accident», Paris a souligné dès le début que «l’hypothèse d’un acte criminel» n’était pas écartée. Dès le 4 janvier, le Pnat a annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire pour «tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste».
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Deux jours avant le début de la course, Philippe Boutron conduisait au moment de l’explosion, près de l’hôtel où les occupants du véhicule venaient de passer la nuit. L’équipage se dirigeait vers le stade où avaient lieu les vérifications sur les voitures devant prendre part au rallye-raid.
Rapatrié après avoir été opéré en Arabie Saoudite. Il a été soigné à l’hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris, puis placé quelques jours en coma artificiel pour soulager ses douleurs. Fin janvier, dans un entretien à France Bleu Orléans, il est revenu sur l’explosion : «Il y a eu un gros choc. On ne s’y attendait pas du tout. La bombe a été mise sous le plancher [de son véhicule d’assistance, ndlr] et j’ai pris le plancher sous les jambes.»