Certains matchs sont voués à entrer dans la légende. La demi-finale opposant Rafael Nadal et Novak Djokovic, vendredi soir, fait définitivement partie de cette catégorie. Le Serbe l’a fait. Alors que l’on en était encore à se demander si cet exploit relevait du domaine du possible, il a terrassé l’Espagnol à Roland-Garros en quatre manches 3-6, 6-3, 7-6, 6-2 et 4 h 11 de jeu. «C’est l’une de ces nuits, l’un de ces matchs, dont on se rappelle pour toujours», lançait fièrement Novak Djokovic en conférence de presse juste après sa victoire. On lui donne volontiers raison. Cette rencontre restera sans aucun doute gravée dans la mémoire de ceux qui ont eu la chance d’y assister, joueurs comme spectateurs.
La bataille, tant physique que psychologique, fut d’une rare intensité. De quoi donner des frissons aux spectateurs du court Philippe-Chatrier, conscients qu’un chapitre de l’histoire du tennis s’écrivait sous leurs yeux émerveillés. En venant à bout de Rafael Nadal, le numéro 1 mondial devient non seulement le premier joueur de l’histoire à battre l’Espagnol deux fois à Roland-Garros (après 2015), mais il devient également le seul joueur à l’avoir fait plier après qu’il a empoché la première manche lors d’un match en cinq sets sur terre battue (Nadal en était à 117 matchs remportés ainsi contre z