Pour Novak Djokovic et la minorité d’athlètes qui sont toujours non vaccinés, 2022 s’avance en pointillé : les restrictions s’accumulent, les compétitions s’amenuisent. Mais le numéro un mondial serbe, expulsé d’Australie le 16 janvier dernier, ne semble pas prêt à plier sous l’obligation vaccinale qui se répand tous azimuts dans le monde.
Le tennisman, qui cultive de longue date un rapport singulier à la science, est l’actionnaire majoritaire d’une société de biotechnologie danoise visant à développer un traitement contre le Covid-19 qui n’implique pas de vaccination, a appris l’agence Reuters mercredi. Ivan Loncarevic, directeur général de la société, a confirmé cet investissement du Serbe – il pèse près de 135 millions d’euros de prize-money cumulé au cours de sa carrière – auprès de l’agence de presse britannique.
Le numéro un mondial du tennis possède, avec sa femme Jelena Djokovic, des parts à hauteur de 80 % au sein de QuantBioRes depuis juin 2020, soit quelques mois à peine après le début de la pandémie. Dans le détail, Djokovic et son épouse détiennent respectivement 40,8 % et 39,2 % de la société, selon le registre danois des sociétés.
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Nouvelle stratégie ?
Eu égard à sa mésaventure à l’Open d’Australie, Djokovic compte-t-il tout miser sur ce plan B pour espérer soulever un 21e trophée du Grand Chelem, ce qui serait un record, cette saison ? QuantBioRes compte une dizaine de chercheurs œuvrant au Danemark, en Australie et en Slovénie, selon Ivan Loncarevic. Le site web de la société indique qu’elle a commencé à travailler sur un «mécanisme de désactivation» du Covid-19 en juillet 2020.
QuantBioRes cherche à développer un peptide, une molécule qui empêcherait le coronavirus d’infecter la cellule humaine. Elle prévoit de lancer des essais cliniques en Grande-Bretagne cet été, a déclaré Loncarevic.
Pour le joueur cependant, ce serait d’ores et déjà trop tard pour espérer fouler les courts de Roland Garros, qui est programmé en mai. S’il ne change pas de position sur le vaccin, le Serbe y sera persona non grata, le gouvernement français ayant décidé dimanche soir, via l’instauration du pass vaccinal, que tous les athlètes devront être vaccinés pour pouvoir participer aux compétitions organisées en France.