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Djokovic en Australie : n’en faisons pas un martyr de la cause antivax

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Le numéro 1 mondial est retenu jusqu’à lundi dans un hôtel de Melbourne, en attendant que son visa soit examiné pour participer à l’Open d’Australie. Le refus de prouver son statut vaccinal et l’exemption dont il a bénéficié ont provoqué une vive polémique dans le pays.
Des manifestants devant l'hôtel où Novak Djokovic est retenu jusqu'à lundi, à Melbourne, le 6 janvier. (Sandra Sanders/REUTERS)
publié le 6 janvier 2022 à 15h16

Deux commissions médicales distinctes, dont une indépendante de l’Open d’Australie qui s’ouvrira dans dix jours à Melbourne, ont accordé au Serbe Novak Djokovic le droit de participer au premier tournoi du Grand Chelem 2022. La direction du tournoi a précisé que les dossiers étant anonymisés, l’exemption dont a bénéficié le meilleur joueur de tennis du monde, non-vacciné alors que l’entrée dans le territoire australien est conditionnée à un schéma vaccinal complet pour lutter contre le Covid-19, a été accordé à un matricule, ce qui a permis à Djokovic de prendre l’avion pour Melbourne depuis Dubaï.

Ce système d’exemption n’a rien à voir avec le tennis : les cinq cas dérogatoires peuvent être consultés en deux clics sur le site du ministère australien des Affaires étrangères. Partant, et indépendamment de ce qu’on pense de la position du Serbe sur la vaccination ou de la part de malice (purement spéculative, à ce stade) de la direction du tournoi, on se demande ainsi dans quel traquenard Djokovic est tombé quand il a posé le pied à l’aéroport Tullamarine de Melbourne. Tout y est passé. D’abord, les douanes australiennes ont communiqué sur une demande de visa mal remplie, argument qui semble avoir disparu comme par magie ces dernières heures et qui ne paraît d’ailleurs pas insurmontable (on en a fait l’expérience personnelle tant