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Beau tennis

Djokovic-Tsitsipas, une finale de rêve à l’Open d’Australie 2023

Le Serbe et le Grec s’affronteront dimanche 29 janvier. S’il l’emporte, Djokovic rejoindra Nadal, recordman des victoires en Grand Chelem.
Le Serbe Novak Djokovic serre la main du grec Stefanos Tsitsipas en demi-finale Masters de Paris Masters à l'Accor Arena le 5 novembre 2022. (Michel Euler/AP)
publié le 27 janvier 2023 à 14h20

Qui pourra stopper Novak Djokovic qui avance en mode Terminator depuis le début de l’Open d’Australie ? Entre le Serbe et un 22e titre du Grand Chelem (record de Rafael Nadal) et son 10e à Melbourne ne se dresse plus désormais que le Grec Stefanos Tsitsipas qu’il affrontera dimanche en finale. Ce vendredi, sur le court de la Rod Laver Arena il a sorti en trois sets l’invité surprise des demi-finales, l’Américain Tommy Paul (7-5, 6-1, 6-2). Si le score est sévère, il ne raconte pas l’incompréhensible trou d’air que Djokovic a connu dans le premier set, compilant 24 fautes et laissant son adversaire remonter de 1-5 à 5 partout. Tsitsipas a eu un peu plus de mal face au Russe Karen Khachanov mais s’en est quand même sorti en 4 manches 7-6 (7/2), 6-4, 6-7 (6/8), 6-3.

Les deux hommes se sont déjà rencontrés en finale d’un tournoi du Grand Chelem. C’était à Roland-Garros, en 2021. Djokovic avait été mené deux sets à zéro. Le vainqueur de dimanche sera le futur n°1 mondial. La tendance désigne le Serbe tant il a roulé-compressé ses adversaires et s’est montré impressionnant particulièrement depuis les 8es de finale avec son tennis aussi clinique que létal. Rassurant ses fans sur sa douleur à la cuisse qui l’avait propulsé au bord de l’abandon au deuxième tour, contre le Français Couacaud, le seul à lui avoir chipé un set depuis le début de la quinzaine. On connaît ses adversaires prompts dénoncer son art de la commedia dell’arte, le présentant quasiment comme un Neymar des courts. Mais s’il simule sa blessure à la cuisse gauche, qu’accrédite l’imposant strip qui l’entoure, Le «Djoker» mérite un prix d’interprétation dans n’importe quel festival.

Tsitsipas ne s’est pas montré aussi impérial à Melbourne, mais sa victoire épique en quart contre Sinner a prouvé qu’il avait les ressources tennistiques et mentales pour décrocher son premier titre du Grand Chelem. D’autant qu’il a déclaré avoir l’impression de jouer à domicile avec tous les Australiens d’origine grecque qui font une claque tonitruante à chacun de ses matchs. Cela sera-t-il suffisant dimanche en finale contre Djokerminator ? Αυτη ειναι Η ερωτηση (telle est la question), que se posent ses fans. Ceux du Serbe, eux, ne doutent pas plus que leur idole.