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Libération
Jeu, set et match

Gaël Monfils rangera ses raquettes à la fin de la saison 2026

Le vétéran français a annoncé mercredi 1er octobre qu’il bouclerait sa vie de joueur de tennis professionnel à la fin de sa 22e saison au plus haut niveau.

Gaël Monfils, le 18 janvier à l'Open d'Australie, à Melbourne. (Cameron Spencer/Getty Images)
Publié le 01/10/2025 à 9h02, mis à jour le 01/10/2025 à 12h04

Le quatrième mousquetaire va raccrocher sa rapière. Après Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet, Gaël Monfils, dernier représentant en activité du quatuor de surdoués français, mettra un terme à sa carrière de joueur de tennis professionnel à la fin de la saison 2026. Le Parisien en a fait l’annonce, mercredi 1er octobre sur son compte X.

«L’année qui s’annonce sera ma dernière en tant que joueur professionnel, écrit le Français. L’opportunité de faire de ma passion mon métier est un privilège que j’ai chéri à chaque match, chaque moment de mes 21 années de carrière. Même si ce sport compte énormément pour moi, je suis en paix avec ma décision de me retirer à la fin de la saison 2026.»

Avec treize tournois remportés, une sixième place comme meilleur classement et deux demi-finales en Grand Chelem (Roland-Garros 2008 et US Open 2016) Monfils affiche, malgré des blessures régulières, un des palmarès les plus épais du tennis tricolore, forcément amoindri par la concurrence stratosphérique incarnée par Novak Djokovic, Roger Federer ou encore Rafael Nadal. «Bien sûr, gagner encore un titre avant de partir serait vraiment incroyable, admet le natif de Paris. Mais en réalité, mon unique véritable objectif est simple : profiter de chaque minute et jouer chaque match comme si c’était mon dernier.»

Il manque au talentueux et athlétique joueur un titre majeur. «J’en ai été proche, mais je n’ai jamais remporté un tournoi du Grand Chelem de ma carrière. Je ne vais pas prétendre le faire dans l’année qui vient», s’amuse-t-il.

Le showman ultime

Toujours 53e mondial à l’âge de 39 ans, il a continué de performer dans un sport qui fait la part de plus en plus belle aux quasi quadragénaires avec notamment un huitième de finale à l’Open d’Australie en début de saison.

Dans son long message, Monfils remercie notamment son épouse, la joueuse ukrainienne Elina Svitolina, leur fille Skaï, ses frères et sœurs Daryl, Roddie et Maélie, ses entraîneurs «qui ont cru dans cet enfant dégingandé de Paris», et toutes les personnes qui «ont un jour crié “Allez Gaël !” en live ou devant la télé».

Il y avait de quoi. Aux quatre coins du monde, de Roland-Garros à Melbourne, en passant évidemment par New York, où il était un des chouchous de Flushing Meadows, théâtre de ses shows les plus chauds, le public ne s’y trompait pas : il adorait voir «La Monf» délivrer ses merveilles, garant d’un tennis enjoué, enflammé, généreux, jamais avare d’efforts et de coups fous. «Gaël, même quand il est 50e mondial, il joue sur le Louis-Armstrong (le deuxième plus grand court, ndlr) à l’US Open», relevait en 2022 Gilles Simon, pour souligner la popularité de Monfils.

«Je veux que vous sachiez que je n’ai jamais simplement cherché à faire le spectacle pour le public. Ce que vous avez vu, c’est de la joie, de la pure joie», assure le concerné. «Ce que les spectateurs ont ressenti comme un show était en fait un courant électrique qui les a traversés avant de revenir dans ma raquette. Un circuit complet de frisson et de plaisir.»

A l’heure de regarder dans le rétroviseur, avant sa dernière danse, Monfils l’assure : «Croyez-moi quand je dis que je n’ai aucun regret. Ce que je ressens en revanche, c’est d’avoir été chanceux : incroyablement, follement chanceux.»

Mis à jour à 11h05 avec davantage de contexte.