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Partenaire de luxe

«Je peux dire que je m’entraîne avec Nadal ou Djokovic» : qui sont les sparring-partners, ces anonymes des courts de Roland-Garros

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Roland-Garros 2024dossier
Chaque année, le tournoi met à disposition des pros une douzaine joueurs pour qu’ils puissent s’entraîner. L’occasion pour une poignée d’amateurs, parmi les meilleurs du pays, de taper la balle avec les stars du tennis.
Le sparring-partner, partenaire d'entraînement, Vivien Cabos sur les courts de Roland-Garros. (Philippe Montigny / FFT)
publié le 5 juin 2024 à 7h31

Lundi 20 mai, premier jour de qualifications de Roland-Garros. Pendant qu’une grosse centaine de joueurs cravache sur les courts annexes pour obtenir leur billet pour le tableau principal, quelque 6 000 personnes se massent dans les gradins du court Philippe-Chatrier. Raison de cet attroupement soudain : Rafael Nadal, qui n’a plus tapé une balle à Paris depuis deux ans, s’y entraîne. L’Espagnol est acclamé, chacun de ses faits et gestes est scruté et commenté. A l’autre bout du court, un grand brun aux cheveux bouclés renvoie les balles dans l’anonymat le plus total. Il s’appelle Vivien Cabos.

Bien qu’il foule la terre battue de Roland-Garros chaque printemps depuis sept ans, le Français de 32 ans est un inconnu du grand public. Et c’est normal : Vivien Cabos n’a jamais fait mieux qu’une 1 702e place au classement ATP, en 2014. Si le Marseillais monte tous les ans à Paris, c’est pour servir de partenaire d’entraînement de luxe. Comme lui, ils sont une douzaine de «sparring-partners» (tous des hommes) à être, pendant trois semaines, mis à disposition des meilleures joueuses et joueurs du circuit. Il leur suffit de faire une demande parfois très précise (gaucher, droitier, revers à une main, deux mains, gros serveur…) pour un créneau horaire et l’organisation se charge de leur trouver quel