«Bizarrement, ça va mieux depuis que j’ai dit que j’arrêtais, j’ai l’impression d’avoir perdu 15-20 kilos», lance Jo-Wilfried Tsonga, un grand sourire aux lèvres. Lorsque Libé le rencontre à quelques jours de Roland-Garros, où il joue mardi, l’ex-numéro 5 mondial semble en pleine forme, visiblement apaisé de pouvoir enfin expliquer les raisons d’une décision annoncée début avril via une vidéo sur ses réseaux sociaux, mais qu’il mûrit en réalité «depuis quelques années». Le déclic, le joueur de 37 ans l’a eu début 2020 lorsque, blessé au dos, il est contraint d’abandonner au premier tour de l’Open d’Australie.
«A ce moment-là, je me suis dit qu’il était vraiment temps de dire stop», raconte le Manceau, qui avait déjà été éloigné des courts toute une année en 2018 après son opération du genou. Mais c’était sans compter sur l’apparition d’un virus venu paralyser la planète et chambouler le calendrier tennistique, entre autres. «Le Covid, c’était pas gégé pour prendre ma retraite, dit-il avec humour. Donc j’ai été patient, je me suis rééduqué, entraîné, j’ai combattu la douleur pour pouvoir arrêter de manière décente.»
Le corps meurtri et la tête fatiguée
Un parcours du combattant que «Jo» ne connaît que trop bien. Son corps, à la fois sa plus grande force et son plus grand ennemi, l’a rarement épargné tout au long de sa carrière. A l’image de cette double hernie discale, contractée à seulement 19 ans,