Poker menteur pour le joker ? Novak Djokovic a déclaré lundi 3 juin dans la soirée qu’il n’était pas certain de pouvoir jouer son prochain match à Roland-Garros, en quart de finale mercredi, à cause de sa blessure au genou droit lors de son huitième de finale gagné face à Francisco Cerundolo (6-1, 5-7, 3-6, 7-5, 6-3). «Aujourd’hui, je me suis blessé. Oui, j’ai survécu, j’ai gagné le match. Super. Mais pourrai-je jouer le prochain ? Je ne sais pas. Je ne connais pas la sévérité de ma blessure», a déclaré le champion serbe, précisant que sa blessure était liée à un manque de terre sur le court et ajoutant avoir pu terminer son match grâce à des anti-inflammatoires.
«Ces dernières semaines, j’ai eu une petite gêne au genou droit, mais rien à voir avec une blessure inquiétante. J’ai joué des tournois avec et il n’y a rien eu jusqu’à aujourd’hui. Mais au troisième jeu du deuxième set, j’ai glissé et ça a affecté mon genou», a expliqué Novak Djokovic. «Je ne sais pas ce qui se passera demain ou après-demain, ni si je serai capable d’entrer sur le court et de jouer», s’est-il interrogé.
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«J’ai commencé à avoir mal et j’ai demandé au physio qu’il fasse quelque chose. Ça m’a complètement déstabilisé pendant deux sets, deux sets et demi. […] A un moment, je ne savais plus si je devais continuer ou non. On m’a donné un traitement et, après la fin du troisième set, j’ai demandé qu’on m’en donne encore plus», a dit Djoko, sans s’étendre davantage sur le «traitement» en question. Son effet a en tout cas commencé à se faire sentir après 45 minutes «soit vers la fin du quatrième set», quand Djokovic a pu se déplacer plus librement.
«J’ai joué tout le cinquième set sans quasiment avoir mal. Mais les effets des médicaments vont s’estomper. On fera d’autres examens demain [mardi]», a-t-il ajouté lundi soir, soulignant que ceux effectués immédiatement après le match avaient été «en partie positifs mais en partie inquiétants aussi».
«On aurait dit qu’ils avaient enlevé de la terre»
La star serbe a par ailleurs expliqué avoir glissé en raison d’un manque de terre battue sur le court Philippe-Chatrier. «Les conditions ont été assez inhabituelles cette année. Il a beaucoup plu, il a fait très humide, avec de la boue… Des conditions qui affectent la surface», a-t-il rappelé.
Pour parer ces conditions qui peuvent altérer les courts en terre battue, «on aurait dit qu’ils avaient enlevé de la terre et par endroits il n’y en avait quasiment pas. Et comme les conditions étaient bien plus sèches aujourd’hui, le court était glissant», a-t-il développé.
Le Serbe, qui doit parvenir en finale pour conserver sa place de numéro 1 mondial menacée par Jannik Sinner, doit jouer son quart de finale mercredi contre le Norvégien Casper Ruud (7e), qu’il avait battu l’an dernier en finale.