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Open d’Australie : l’Italien Sinner renverse le Russe Medvedev en cinq sets et remporte son premier titre en Grand Chelem

Premier joueur italien à être titré en Grand Chelem depuis près d’un demi-siècle, le numéro 4 mondial de 22 ans a renversé Daniil Medvedev ce dimanche 28 janvier à Melbourne.
L'Italien Jannik Sinner célèbre sa victoire contre le Russe Daniil Medvedev, lors de la finale du simple messieurs, le 28 janvier 2024 à Melbourne, lors de la 15e journée de l'Open d'Australie de tennis. (Paul Crock/AFP)
publié le 28 janvier 2024 à 14h30

Il est le troisième joueur italien de l’histoire à être titré en Grand Chelem, le premier depuis près d’un demi-siècle. Jannik Sinner, qui avait déboulonné le numéro 1 mondial Novak Djokovic en demi-finale, a remporté à 22 ans la finale de l’Open d’Australie. Le numéro 4 mondial, mené deux sets à zéro, a renversé Daniil Medvedev, actuel numéro 3, ce dimanche 28 janvier à Melbourne, 3-6, 3-6, 6-4, 6-4, 6-3. Le joueur russe revit, lui, son cauchemar de 2022, quand il avait déjà été battu en finale à Melbourne après avoir mené deux sets à zéro, alors contre Rafael Nadal.

Le Russe de 27 ans a sans doute fini par payer sa folle quinzaine australienne, au cours de laquelle il avait déjà gagné trois matchs en cinq sets, dont deux après avoir été mené deux sets à zéro (en demi-finale et au deuxième tour). Lui qui jouait sa sixième finale majeure en reste pour l’heure à un titre en Grand Chelem, conquis à l’US Open en 2021 (contre Djokovic).

Sinner parachève par cette victoire sa prouesse, lui qui a stoppé le redoutable Novak Djokovic sur son court fétiche vendredi. Le n°1 mondial n’y avait plus perdu un match depuis 2018. Djokovic, battu 6-1, 6-2, 6-7 (6/8), 6-3 en un peu moins de trois heures et demie, y briguait un 25e sacre inédit en Grand Chelem, à 36 ans. «C’est un des pires matchs que j’ai joués en Grand Chelem. J’ai été choqué par mon niveau, dans le mauvais sens», avait estimé le Serbe en fin de match. L’Italien est le premier à battre Djokovic alors qu’il avait atteint le dernier carré de l’Open d’Australie, sa chasse gardée. Le signe d’une fin de règne ? «Ça ne veut pas nécessairement dire que c’est le début de la fin, a-t-il relevé vendredi. J’ai toujours des ambitions élevées pour les autres Grand Chelem, pour les JO, et les autres tournois que je jouerai. Ce n’est que le début de la saison.»

Medvedev à bout de souffle

Pourtant, sur la Rod Laver Arena dimanche soir, pendant presque deux sets, jusqu’à 5-1 dans la deuxième manche, le match a été à sens unique, en faveur de Medvedev. Sinner, peut-être parce qu’il s’agissait de sa première finale majeure, n’était alors que l’ombre du joueur percutant qui avait terrassé Djokovic sur son court fétiche deux jours plus tôt.

Medvedev, à l’inverse, exécutait son plan à la perfection : prendre le jeune Italien à la gorge, en forçant sa nature et même en montant au filet, le tout en s’appuyant sur un service hyper efficace. Côté Sinner, l’étincelle s’est enfin allumée en fin de seconde manche, quand il a réduit l’écart de 5-1 à 5-3.

Le Tyrolien a la tignasse rousse s’est progressivement libéré, et avec lui sa frappe si lourde, en coup droit comme en revers, pour prendre le dessus physiquement sur Medvedev, à bout de souffle. Le joueur russe avait joué quasiment six heures de plus que son jeune adversaire avant la finale.

En s’imposant, Sinner est devenu le cinquième Italien, femmes et hommes confondus, à inscrire son nom au palmarès d’un tournoi du Grand Chelem, après Nicola Pietrangeli (Roland-Garros 1959 et 1960), Adriano Panatta (Roland-Garros 1976), Francesca Schiavone (Roland-Garros 2010) et Flavia Pennetta (US Open 2015).