Mardi soir, le soleil se couche sur Roland-Garros. Sur l’immense court Philippe-Chatrier, Gaël Monfils se démène face au modeste Bolivien Hugo Delien. Comme à son habitude, le Français fait le show. Tout le long du premier set, des centaines de sièges restent pourtant vides. Les déserteurs sont à quelques mètres de là, perchés au grand balcon extérieur du stade. Tous ont le regard tourné en contrebas vers le petit court numéro 7. L’enceinte en béton et son gros millier de places est blindée. Dehors, la queue s’allonge sur des dizaines de mètres et l’organisation est un peu dépassée. On pourrait remplir les tribunes trois fois au moins.
People are watching Hurkacz vs Fonseca even from the balconies of Court Philippe Chatrier. 🤯
— Maciej Trąbski (@MTrabski) May 27, 2025
This match has officially taken over the grounds.#RolandGarros https://t.co/q0AmdeJ5e5 pic.twitter.com/vTGU3huH5F
La raison de tout ce remue-ménage ? João Fonseca, un gamin brésilien de 18 ans que tous les fans de tennis veulent apercevoir pour pouvoir dire dans quelques années, quand il aura un ou plusieurs Grand Chelem à son compteur : «A ses débuts à Roland-Garros, j’y étais.» Porte d’Auteuil, la fusée Fonseca a décollé, laissant face contre sol au premier tour le Polonais Hubert Hurkacz, 29e au classement ATP (6-2, 6-4, 6-2), comme pour montrer à tout le monde qu’il avait déjà bien sa place parmi les grands.
«Fonséquisme»
Depuis le début de la semaine à Paris, les Brésiliens arrivent plusieurs heures avant ses matchs sur les courts où il est programmé pour s’assurer de le voir jouer et se battent à la sortie pour espérer lui soutirer un autographe ou un selfie. Quand il entre sur le terrain, des chants à sa gloire pleuvent des tribunes comme s’il jouait à domi