Un robot contre un ovni. On exagère à peine en résumant l’affiche du quart de finale opposant Jannik Sinner à Alexander Bublik ce mercredi sur le Central. Le Kazakhstanais, présent pour la première fois à ce stade d’un Grand Chelem, à 27 ans, aurait beau jeu de nous contredire. «De mon point de vue, je suis quelqu’un de normal. Ce sont les autres qui me font me sentir différent», jure Bublik, le «gars que tu peux croiser en train de passer un bon moment dans les rues de Paris le soir avant un match. Pas à faire n’importe quoi, mais je suis sociable».
Un type ordinaire, dont l’attitude colle mal avec le profil stéréotypé du tennisman moderne, au rythme de vie d’ascète, quasi monacal. «Aujourd’hui, tout le monde est comme des robots, des fous de la performance, s’interroge Bublik. Il y en a qui ont gagné 100 millions, 25 titres, et ils en veulent encore plus. Moi, je trouve que ça, ce n’est pas normal. Mais c’est moi qu’on traite de différent.»
Dans ce milieu où tout est aseptisé, contrôlé à l’extrême, où les plus consciencieux se déplacent