La deuxième semaine débute Porte d’Auteuil, et si tous les favoris sont encore là côté messieurs, difficile d’en dire autant pour le tennis féminin : neuf des dix premières têtes de série ont échoué à rallier les huitièmes de finale. Seule rescapée ? Iga Swiatek, numéro 1 mondiale, plus que jamais là après trois rounds passés à étriller ses adversaires. Opposée à la Monténégrine Danka Kovinic (95e) samedi, la Polonaise a dû s’employer un poil plus qu’à l’accoutumée. Moins précise – 23 fautes directes pour 13 coups gagnants – elle a connu un étonnant trou d’air dans la deuxième manche : deux jeux de service perdus, quatre consécutifs au total et dix points lâchés d’affilée. Avant de se reprendre pour conclure (6-3, 7-5).
Il faut mesurer l’étonnement : jusqu’ici, elle n’avait concédé que quatre petits jeux, en passant moins de deux heures sur la terre parisienne. C’est que depuis quatre mois, la Polonaise a la manie de dépouiller ses adversaires une à une sur le court. Samedi, sur le Lenglen, elle a prolongé son insensée série d’invincibilité, avec une 31e victoire de rang, dont cinq titres consécutifs. Elle n’a concédé qu’une seule manche sur les 49 dernières qu’elle a disputées. Sur plus de la moitié de toutes ces manches, elle n’a encaissé que deux jeux ou moins.
Nouvelle patronne
Les chiffres détonnent dans un circuit féminin homogène au possible, où régner sans partage est un luxe qui n’existe plus depuis près d’une décennie – grosso modo, l’apogée de Serena Williams en 2013. A l’é