Il n’est pas 8 h 15 et la quinzaine de courts de l’Elite Tennis Center est déjà occupée. A l’extérieur, des juniors tapent leurs premiers coups de raquette de la matinée. Les balles fusent de partout. Des parents prennent leur café en observant leur progéniture depuis la terrasse du restaurant, illuminée par le soleil montant. En contrebas, les premiers jets privés venus pour le Festival de Cannes vont bientôt atterrir, et vu des hauteurs de la Bocca, quartier niché au nord-ouest de Cannes, c’est comme s’ils plongeaient dans la Méditerranée, dont on devine le littoral depuis les courts en terre battue.

Sur le fronton extérieur des terrains indoor sont dessinés les visages de grands noms du jeu : Serena Williams, Roger Federer, Novak Djokovic. Au centre : Daniil Medvedev. Le diamant russe, titré à l’Open d’Australie en 2021 et qui fut un temps numéro 1 mondial, a été poli ici pendant sept ans et demi, avant de déménager à quelques kilomètres, à Monaco, en 2019.

Sa success-story a offert une exposition internationale à l’ETC, petit à petit devenu une référence de la formation tennistique. Comme chaque année maintenant, outre Medvedev, un petit contingent estampillé «ETC» défile sur la terre battue de Roland-Garros. L’aut