Menu
Libération
Duel

Titre mondial de MMA: Ngannou vs Gane, l’arène des batailles

Article réservé aux abonnés
Dimanche à Los Angeles, le Français Ciryl Gane, alias «Bon Gamin», tentera de ravir la ceinture du Camerounais Francis Ngannou, dit «The Predator». Les deux poids lourds ont un point commun : ils ont tous les deux été entraînés par le même coach à Paris.
Le Français Ciryl Gane, champion intérimaire des poids lourds de l’UFC, s’entraîne à Rungis (Val-de-Marne) le 3 janvier. (Albert Facelly/Libération)
publié le 21 janvier 2022 à 9h44

Ce dimanche, quand l’aube se lèvera à Paris, seules les rétines les plus averties et les mieux dilatées, dopées aux boissons énergisantes ou à l’adrénaline, fixeront un écran pour vibrer devant le championnat du monde des poids lourds de l’Ultimate Fighting Championship (UFC pour les aficionados, comme on dit NBA pour le basket), le saint des saints du MMA (sigle anglais d’«arts martiaux mixtes»). Sans doute le sport de combat le plus populaire du monde aujourd’hui. Et pourtant, c’est un bout d’histoire française qui se jouera aux Etats-Unis, dans la cage érigée au cœur du Honda Center d’Anaheim, en banlieue de Los Angeles, célèbre pour sa patinoire de hockey et ses soirées de catch, à un jet de pierre du Disneyland originel.

Ce rêve américain, avec son billet payé en litres de sueurs, couleur bleu-rouge hématome, ses millions de dollars et sa ceinture rutilante, se disputera entre deux types qui, dans un monde vaguement rationnel, n’auraient jamais dû se retrouver là, face à face. Surtout venant de France, pays où le MMA fut longtemps tricard, décrié au mieux comme une lubie de gladiateurs (reste des sordides galas de free fight des années 90), au pire comme une discipline de «radicalisés» (un ex-ponte de la Fédération française de judo) − les compétitions sont légales sur le territoire depuis seulement deux ans.


D’un côté, le