«Il souffre, sa blessure lui fait très mal. Il est en soins, il est convalescent, suivi par le corps médical. Son combat à lui c’est supporter la douleur, il en est là», a déclaré Fabien Galthié en conférence de presse, à deux jours d’un match décisif pour le gain du Tournoi des six nations contre l’Ecosse. «Il est là, il est avec nous, sa présence dans les murs et son absence sur le terrain font partie de tous les éléments qui vont nous nourrir pour construire notre motivation et notre détermination», a poursuivi le sélectionneur des Bleus, soulignant que le demi de mêlée star serait présent au Stade de France «si son état lui permet».

Antoine Dupont s’est blessé à la 29e minute du match remporté en Irlande samedi dernier (42-27), lorsque son genou est resté coincé dans un regroupement après un déblayage virulent des Irlandais. Il a annoncé lui-même dimanche être victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit, une blessure dont il avait déjà souffert en 2018.

«Il y aura des précisions sur ce que décidera le corps médical comme opération, avec nous il est suivi par notre corps médical qui essaye d’atténuer sa douleur», a ajouté Galthié. Le numéro 9 toulousain pourrait être absent pour une durée d’environ huit mois. «La vie n’est pas toujours juste pour un joueur du rugby, la blessure fait partie de notre quotidien. Quand ça arrive, c’est toujours aussi douloureux. Ce que vit Antoine c’est douloureux pour lui, énormément, et pour nous aussi», regrette Galthié. «Mais on n’a jamais été épargné, si on se retourne sur les six années (de son mandat), on n’a pas beaucoup été épargnés par les moments difficiles», a-t-il ajouté.

Le XV de France, qui peut remporter le Tournoi en cas de victoire contre l’Ecosse samedi à 21 heures, est face à son «objectif suprême» selon les mots du sélectionneur Fabien Galthié jeudi, qui appelle à être «vigilant» face à tout excès de confiance. «C’est l’objectif suprême. C’est ce qu’on voulait et c’est ce qu’on a obtenu. C’est un objectif, une ambition qui se réalise. C’est le premier but qui a été atteint. Quand on joue un match du Tournoi, le risque est permanent, tous les adversaires sont dans la capacité de gagner les matches. L’Ecosse, on connaît bien. Depuis six ans, on les retrouve souvent. On connaît aussi ce scénario face à l’Ecosse il y a quatre ans où on avait besoin de gagner un match en ayant le bonus offensif, avec un écart au score, et au final on a perdu (27-23).»

«Il faut être vigilants parce qu’on est des latins, c’est vraiment dans notre génétique de parfois être dans l’incapacité de reproduire des performances. J’ai toujours une alerte là-dessus, je ne lâcherai pas les joueurs là-dessus. On peut être heureux, satisfaits de ce qu’on a produit, mais on ne peut pas se permettre d’être dans cet état que l’équipe de France connaît, qui l’empêche de monter encore un cran plus haut.»