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Le portrait

Ugo Humbert, le court léger

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Roland-Garros 2024dossier
Peu à l’aise sur terre battue, le tennisman français espère malgré tout prendre du plaisir à Roland-Garros.
Ugo Humbert, à Lyon, le 20 mai 2024. (Bruno Amsellem/Libération)
publié le 23 mai 2024 à 17h27

Dans un sport aux ego gonflés, Ugo Humbert, 16e joueur mondial et chef de file du tennis tricolore, est une star à rebrousse-poil. Une grande tige de 1,88 m, des bouclettes châtains glissant sur son front. Un sourire franc et communicatif qui ne quitte pas son visage. Et un regard fuyant qui trahit tant une timidité qu’une simplicité non feinte. «J’ai jamais cherché trop ça, l’attention, assure le Messin de 25 ans. C’est pas ce qui me plaît. Ce que j’aime, c’est jouer au tennis, faire des matchs.» Avec trois titres (Metz, Marseille et Dubaï) depuis novembre et des victoires à la pelle contre le gratin du circuit, le gaucher au jeu agressif et puissant le fait plutôt bien.

On le rencontre à une semaine de Roland-Garros, à l’abri d’un barnum sans âme du tournoi de Lyon, qu’il a disputé en guise de préparation (pour une défaite au premier tour) après un mois sans jouer à cause d’une gêne au genou. Ambiance chaise en plastique et applaudissements intermittents du public en fond sonore. Habillé d’un tee-shirt et d’un cargo noir, chaussures blanches Lacoste (son sponsor), il dit plutôt bien vivre son nouveau statut et les sollicitations, notamment médiatiques, qu’il implique : «Quand j’étais jeune, c’était compliqué, j’avais du mal, je contrôlais tout ce que je disais. Aujourd’hui, j’ai compris que ça faisait partie du job. J’arrive à être moi-même et je trouve que je me débrouille plutôt pas mal.»

Maturité et sérénité. Ces derniers mois, Ugo Humbert semble apai