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Libération
Reportage

Vendée Globe 2024 : pour les skippeurs, un départ «la boule au ventre»

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La 10e édition du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance part ce dimanche 10 novembre à 13 heures des Sables-d’Olonne. L’événement vendéen, devenu planétaire, n’a jamais attiré autant de concurrents (40 de 11 nationalités) et de public.
Le skippeur Yannick Bestaven salue la foule de supporteurs depuis son voilier, avant le départ du Vendée Globe, aux Sables-d'Olonne le 10 novembre 2024. (Sebastien Salom-Gomis/AFP)
publié le 10 novembre 2024 à 12h01

Le jour se lève à Port-Olona, où sont amarrés les 40 bateaux. L’atmosphère est à la fois recueillie et festive. Le temps brumeux mais doux, le vent aux abonnés absents. Depuis trente-cinq ans, chaque départ du tour du monde en solitaire n’est jamais anodin et souvent pesant. C’est le temps des au revoir, des embrassades, des encouragements – une ambiance assurément lacrymale. Cette année, avant de rejoindre leur bateau, les marins doivent passer en zone mixte, et lâcher quelques mots et banalités. Puis, sur l’immense ponton, les quelques privilégiés triés sur le volet, outre les proches et les politiques – à commencer par Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, accompagné d’une impressionnante meute de gardes du corps –, suivent chacun de leurs mouvements, presque voyeuristes tant ces moments intimes pourraient rester discrets. Mais la télé de l’organisation, qui diffuse les images en continu, ne rate aucune effusion, aidée par les influenceurs qui postent à tout-va sur leurs réseaux sociaux.

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