Samedi 9 novembre aux Sables-d’Olonne, veille de départ du Vendée Globe, ça échange, ça parlemente, ça cancane. La course aux pronostics est ouverte. Sur le papier, Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa) ont l’étiquette de favoris. Ils ont dominé toutes les courses de qualification, disposent de bateaux à foils dernier cri certes très différents – plutôt typé brise pour Richomme, plutôt polyvalent pour Dalin –, à la fois performants et fiabilisés.

Deux mois plus tard, les prévisions ne sont pas démenties. A quelques jours de boucler leur tour du monde en solitaire, les gaillards se livrent un duel homérique et haletant, se doublant, se rejoignant puis se séparant, selon la théorie de l’élastique qui se tend et se détend en fonction de la météo. Ils s’épient, se surveillent à distance sur l’ordinateur de bord. Vendredi 10 janvier au pointage de 11 heures, Dalin conservait une avance confortable de 200 milles nautiques (370 kilomètres). Sauf ennui m