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Vincent Merling, taillé dans La Rochelle

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Le dirigeant du Stade Rochelais, vainqueur du Leinster ce samedi en finale de Coupe d’Europe, a mis en place un système gagnant permettant à La Rochelle de s’inviter parmi les grands du rugby français depuis huit ans.
Le président du Stade Rochelais, Vincent Merling, en 2017. (Joel Saget /AFP)
publié le 28 mai 2022 à 12h00
(mis à jour le 28 mai 2022 à 21h12)

Le Stade rochelais n’est plus un petit poucet. Depuis leur remontée en Top 14 il y a huit ans, les Maritimes grimpent les étages du rugby européen à leur rythme mais avec une belle constance. Longtemps, le club de la préfecture de Charente-Maritime a fait l’ascenseur entre l’élite de l’ovalie hexagonale et son purgatoire, la Pro D2. Puis un jour, au tournant des années 2010, après une énième relégation, Vincent Merling, le président de l’institution depuis 1991, et les autres dirigeants en sont venus à dresser une sorte de bilan et perspectives à propos de la marche à suivre. «La descente nous a fait réfléchir sur nos manques, définir une stratégie. On a écrit un plan sur cinq ans, “Grandir ensemble” ; pour savoir où on voulait aller sans oublier d’où on vient. Le passé nous oblige, on doit y rester fidèle», rappelle le gaillard de 72 ans, aux mensurations de 3e ligne (1,92 m, 92kg).

Fort des enseignements du passé, le «club à la caravelle», rapport au blason de la cité des bords de l’Atlantique, développe ses installations et remet d’équerre ses finances. Quand elle se réinstalle en Top 14, l’échoppe rochelaise est mûre pour un deuxième canevas quinquennal, intitulé cette fois «Ecrire notre histoire». «On ne précipite rien, on préserve l’institution, poursuit-il. Les joueurs, les dirigeants, les présidents passent mais le club reste.»

«Entreprise de spectacle»

Le haut-parleur du Stade rochelais n’est pas un mammifère comme les habituels patrons des autres équipes du championnat de