Plus de deux ans. C’est le temps qu’il aura fallu pour écarter Paul-Thierry Pesqué des tapis de judo. Ce ponte du haut niveau français est accusé de violences physiques et morales sur les jeunes espoirs dont il avait les destinées en main depuis deux décennies. Comme l’a annoncé l’Equipe, l’entraîneur, dont Libération avait révélé la brutalité à partir de témoignages remontant jusqu’au début des années 2000, est sous le coup d’une interdiction d’enseigner la pratique sportive contre rémunération auprès d’un public mineur, prononcée par la préfecture du Val-de-Marne. Le judoka a fait appel. En outre, il doit comparaître très prochainement devant la commission de discipline de la Fédération française de judo (FFJDA). Il risque la radiation à vie. (1)
Doucement placardisé
Auprès de nos confrères, l’actuel directeur technique national de la FFJDA, Sébastien Mansois, explique que c’est l’article de Libération qui a déclenché «une enquête fédérale [de la FFJDA] et une enquête ministérielle», en octobre 2021. A l’époque, Pesqué était encore conseiller technique national et «référent scientifique» de la fédération