Elles sont le moteur des évolutions législatives, les ouvrières des bouleversements sociétaux, ces voix que l’on a voulu taire. Sarah Abitbol est l’une d’elles. Dans son livre Un si long silence, adapté par la suite en documentaire, l’ancienne championne de patinage révélait en 2020 avoir été victime de viols commis par son entraîneur Gilles Beyer, mort avant d’être jugé. Une déflagration. Le #MeTooSport explose, la société est enfin prête à écouter. Dès 2007, la joueuse de tennis Isabelle Demongeot avait pourtant, elle aussi, pris la plume pour dénoncer les viols subis dès ses 14 ans. Son coach, Régis de Camaret, a été condamné en 2012, sans susciter l’élan de changement espéré.
Portrait
Les mots des deux championnes s’appuient mutuellement. Depuis le 8 mars, une loi – coconstruite par Sarah Abitbol et le sénat