Abdel Fattah al-Sissi

En avançant le scrutin, prévu au printemps, au mois de décembre, le président Al-Sissi espère endiguer la crise sociale et économique qui menace d’exploser.

A une cinquantaine de kilomètres du Caire se construit la Nouvelle Capitale administrative, monstre de démesure voulu par Al-Sissi. «Libé» a pu accéder au chantier de ce projet qui enfonce encore un peu plus le pays dans la crise.

Impulsé par Le Caire et cornaqué par l’armée, le mégaprojet immobilier autour du monastère dans le Sinaï, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, perturbe la vie quotidienne des Bédouins et menace leur environnement.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés samedi en pleine COP 27 en Egypte pour réclamer la libération d’Alaa Abdel Fattah, en danger de mort après sept mois de grève de la faim.

La militante Mona Seif veut profiter de la COP 27 pour alerter sur le sort de son frère, considéré comme le détenu politique le plus célèbre d’Egypte, entre la vie et la mort après avoir durci sa grève de la faim.

L’organisation de la conférence mondiale est une occasion pour l’Egypte de se forger une image écolo et d’ouverture malgré la répression intense du régime d’Al-Sissi.

Un nouveau rapport accuse le Caire de «continuer à étouffer les libertés», à six semaines de la tenue en Egypte de la COP27, la Conférence mondiale de l’ONU sur le climat, qui se tiendra à Charm el-Cheikh en novembre.

En Egypte, les autorités vont réglementer les plateformes de streaming, en leur imposant de se conformer aux «normes et valeurs» du pays. Une mesure qui vise notamment à censurer les films évoquant les LGBT+.

La récente réconciliation entre Ankara et plusieurs pays arabes, dont l’Egypte, menace les nombreux exilés ayant trouvé refuge à Istanbul. Beaucoup cherchent à fuir la Turquie pour l’Europe.

En Egypte, l’exécution de l’assassin de Nayra Achraf, tuée à coups de couteau parce qu’elle refusait ses avances, sera filmée en direct. Un choix très politique, dans un pays où les droits des femmes sont ignorés au niveau juridique.

Premier importateur de blé, le pays dépend de l’Ukraine et de la Russie pour sa consommation. Malgré les efforts du gouvernement pour faire taire sa population, les inquiétudes grandissent face au risque de pénurie.

L’enseignante et militante française s’est démenée pour faire libérer son époux, informaticien égypto-palestinien, incarcéré pour son opposition au général Al-Sissi.

La société française est accusée d’avoir vendu au régime égyptien du matériel qui lui aurait permis de traquer des opposants d’Abdel Fattah al-Sissi.

Des documents classifiés publiés par le site d’investigation «Disclose» révèlent les dessous du «partenariat stratégique» entre Paris et Le Caire. La France pourrait s’être rendue complice d’exécutions extrajudiciaires.

Informée par différentes notes, la France n’a jamais remis en cause la mission Sirli censée fournir des renseignements pour cibler des jihadistes mais utilisée par l’armée égyptienne pour éliminer des trafiquants.

La société Amesys et un autre cadre de l’entreprise Nexa Technologies sont poursuivis pour «complicité d’actes de torture» dans deux affaires similaires.

Depuis mardi trois journalistes dissidents ont été libérés en Egypte. Katia Roux, chargée de plaidoyer Libertés à Amnesty International, rappelle néanmoins que le pays compte encore 60 000 prisonniers d'opinion.

Décorée de la Légion d’honneur en 2009, l'ancienne ministre italienne des Affaires étrangères Emma Bonino exprime son «désarroi» après l'attribution de la Grand-croix au président égyptien. La violation des droits de l'homme dont se rend coupable l'Egypte est un motif suffisant pour s’abstenir d’honorer le chef d'Etat.

L’attribution de la Grand-croix au président autoritaire égyptien lors de sa visite d’Etat la semaine dernière, un usage diplomatique selon l’Elysée, a fait bondir jusqu’en Italie où plusieurs personnalités ont annoncé leur intention de rendre leur propre distinction.

En visite à Paris dès ce lundi, le président égyptien sera reçu comme un allié de la France dans la lutte antiterroriste ou le dossier libyen. Au grand dam des associations pour les droits de l’homme.

L'invitation du chef d'Etat au sommet de Biarritz a été vivement critiquée jeudi par une initiative franco-égyptienne, qui rappelle la situation des défenseurs des droits humains en Egypte.

Le Parlement a adopté ce mardi des amendements de modification de la loi fondamentale, ouvrant la voie à un maintien du président-maréchal à la tête de l'Etat jusqu'à 2030.

A l’étonnement général, le président français a profité de sa visite officielle au Caire, lundi, pour vanter les mérites du respect de l’Etat de droit devant le maréchal qui dirige le pays.

Huit mois avant la présidentielle, la réélection du général égyptien à la tête de l'Etat ne fait aucun doute. Le régime veille à bloquer toute candidature concurrente.

Pour le chercheur Bernard Rougier, le président égyptien va continuer à se poser en rempart contre l’islamisme :

Au Caire, les caricaturistes s’indignent de l’attentat contre «Charlie Hebdo» et témoignent de leurs propres difficultés à travailler sous la présidence actuelle.

Pour la première fois un président égyptien a participé à une messe avec les chrétiens. La communauté, rassurée, reprend espoir.

Le Caire aide discrètement le général Haftar dans sa lutte contre les jihadistes et les brigades de Misrata, soutenues, elles, par le Qatar.

Le président Abdel Fatah al-Sissi a appelé samedi les Egyptiens à faire preuve de «patience», deux jours après une gigantesque coupure de courant qui a aussi touché la capitale et ses 20 millions d’habitants.

Sa prestation de serment n’a fait qu’entériner son pouvoir de fait sur l’Egypte. Elu fin mai avec 96,9 % des voix, l’ex-chef de l’armée Abdel Fatah al-Sissi est officiellement devenu président, dimanche, lors d’une cérémonie à laquelle n’as

L’ex-maréchal a été élu président avec 96% des voix. Le peuple, en quête de stabilité, a plébiscité celui qui tient les rênes depuis la destitution de Mohamed Morsi, en dépit de l’absence d’un véritable programme.

Lassée des troubles et du marasme économique, la population, qui vote ces lundi et mardi, devrait élire l’ex-maréchal.

Abdel Fatah al-Sissi, tombeur du président Mohamed Morsi, est en pleine campagne présidentielle. Autoritaire, il affirme que «parler de libertés ne doit pas primer sur la sécurité nationale et le redressement de l’économie en ruines».

Promu maréchal lundi et quasi candidat à la présidentielle, le chef des armées incarne pour une très large partie de la population l’équilibre perdu de l’Egypte, malgré sa politique répressive.

Le général a beau être responsable des tueries de ces derniers jours et avoir un parcours jalonné de zones d’ombre, il n’en est pas moins perçu comme l’homme providentiel par nombre d’Egyptiens.