Ahmed al-Charaa

Convaincu par le prince héritier saoudien et le chef d’Etat turc de lever les sanctions économiques qui étranglent Damas, Donald Trump veut «donner une chance» à la Syrie post-Assad.

Pour sa première sortie hors du Moyen Orient, le président syrien de transition, Ahmed al-Charaa, cherche du soutien face à Israël et pour lever les sanctions économiques américaines.

La minorité religieuse visée par des attaques depuis mardi accuse le pouvoir de Damas d’être à l’origine des heurts. En soutien, l’Etat hébreu a frappé Damas ce vendredi 2 mai à l’aube.

Les affrontements entre des groupes armés islamistes plus ou moins liés au nouveau pouvoir syrien et des miliciens de la minorité druze ont fait plus de 70 morts depuis lundi.

Alors que l’armée israélienne continue de bombarder et de lancer des raids sur des villages du sud, la Turquie entend accroître son influence et sa présence militaire.

Près de cinq mois après la chute de Bachar al-Assad, les nouvelles autorités peinent à redresser le pays financièrement exangue. Les Syriens s’impatientent.

Après des années de guerre civile et une dictature sanguinaire, la tâche du nouveau pouvoir à Damas pour maintenir la paix et reconstruire un Etat détruit est immense.

Si l’équipe gouvernementale nommée par Ahmed al-Charaa comprend une femme, des figures de la société civile et des représentants des minorités, les postes régaliens restent aux mains des fidèles du Président.

Quelques représentants des minorités ou de la société civile ont été nommés ministres samedi 29 mars au soir, mais les proches du président par intérim conservent les postes essentiels.

L’effroyable phase de violence qui a embrasé la côte syrienne fait vaciller le fragile équilibre du pays. Traumatisés par les massacres, beaucoup de Syriens ont choisi de rejoindre clandestinement le Liban voisin.

Sous l'impulsion des Etats-Unis, notamment, un accord a été trouvé lundi 10 mars par les dirigeants kurdes du nord-est syrien et le président provisoire Ahmed Al-Charaa. Il éloigne la menace d'affrontements communautaires.

Trois mois après la chute du régime de Bachar Al-Assad, la mort de plus d’un millier de civils, lors de violences dans la région de Lattaquié d’où est originaire la famille Assad, ont fait éclater la bulle d'euphorie.

Après quatre journées de violences, Damas a indiqué que la répression de la contre-offensive des derniers partisans de Bachar al-Assad était terminée, après avoir occasionné la mort de plus d’un millier de civils.

Débarrassée de Bachar al-Assad, la Syrie menace aujourd’hui de sombrer dans un nouveau chaos. Les autorités de Damas ont promis de traquer les responsables des exactions commises après des combats avec les loyalistes du régime déchu.

Au moins 1 300 personnes, dont 830 civils alaouites, ont été tuées depuis jeudi, alors que les alliés du nouveau gouvernement et les fidèles du tyran déchu Bachar al-Assad s’affrontent sur fond de rancœurs communautaires.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme a fait état ce samedi de la mort de nombreux civils alaouites depuis une semaine, en marge d’affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des fidèles du président déchu Bachar al-Assad.

Les affrontements se sont concentrés dans la région côtière de Lattaquié, fief de la minorité alouite à laquelle appartient la famille Assad.

Frappes aériennes, avancées dans la zone du Golan, menaces d’intervention pour défendre les druzes, demandes de démilitarisation: Israël multiplie les interventions en Syrie, au risque de fragiliser encore un peu plus le nouveau pouvoir.

A l’initiative des nouvelles autorités syriennes, plus de 500 personnes ont participé ce mardi 25 février à Damas à une conférence de dialogue national. Un échange sans précédent pour relever les chantiers colossaux de l’après-Assad.

Depuis le 8 décembre et la prise de la ville par l’Armée nationale syrienne, pro-turque, aux Forces démocratiques syriennes, sept attentats à la voiture piégée ont durement endeuillé la population, qui redoute de prochaines explosions.

A peine nommé président de la transition, Ahmed al-Charaa a dissous toutes les institutions de l’ancien régime et prépare la suite. Il promet une Syrie réunifiée, mais dont l’avenir reste encore flou.

Dans un entretien à la télé syrienne ce lundi 3 février, Ahmed al-Charaa a affirmé qu’un tel délai s’expliquait par le temps nécessaire pour reconstruire «une infrastructure» permettant la tenue d’élections.

La célèbre cité antique de Syrie, défigurée par une décennie de guerre, est cernée par les jihadistes, en pleine reconstitution dans le désert. Les soldats de HTC avouent être insuffisamment équipés pour faire face à la menace.

Les nouvelles autorités de la Syrie ont précisé ce mercredi 29 janvier au soir qu’Ahmed al-Charaa était chargé de former un «conseil législatif intérimaire» pour la phase de transition dont la durée n’a pas été définie.

Un mois après leur libération par les forces rebelles, les anciens prisonniers de Sednaya tentent de reprendre le cours de vies brisées par les tortures et les années passées dans des conditions de détention abominables.

Depuis la chute de Bachar al-Assad, les Syriens se laissent aller à la joie de la liberté et des moqueries contre l’ancien président parti en Russie, mais aussi vis-à-vis du nouvel homme fort, Ahmed al-Charaa, avec plus de bienveillance.

Après la chute du régime, une ville nouvelle est en train d’éclore le long de l’ancienne ligne de front, qui a longtemps coupé la cité en deux réalités spatiales, économiques et politiques.

Dans une interview pour la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya, le nouvel homme fort de la Syrie a estimé que la rédaction d’une nouvelle Constitution pourrait prendre deux à trois ans et l’organisation d’élections quatre années.

Les pays voisins regardent avec inquiétude l’arrivée au pouvoir d’Ahmed Al-Charaa, tout en espérant profiter de la manne de la reconstruction, selon la chercheuse Myriam Benraad.

Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé ce mardi 24 décembre qu’un accord avec tous les groupes armés avait été trouvé, afin qu’ils intègrent les rangs du ministère de la Défense.

La province du nord-ouest de la Syrie est dirigée par le mouvement Hayat-Tahrir al-Sham depuis 2017. Sans être démocratique, il est parvenu à y rétablir un semblant de vie normale, en travaillant notamment au retour de l’électricité.

Ce lundi 23 décembre Téhéran réaffirme son soutien aux nouveaux dirigeants de Damas tout en assurant ne pas avoir de «contact direct» avec eux.

Lors d’un point presse aux côtés du chef de la diplomatie turque, dimanche 22 décembre, le dirigeant syrien a également assuré que la nouveau régime travaillerait à la protection des minorités qui composent le pays.

Après le renversement du régime de Bachar al-Assad, la Syrie reste plongée dans l’incertitude. Avec Camille Neveux, cheffe adjointe du service Planète, nous passons en revue les questions sur l'avenir du pays.

Des milliers de Damascènes se sont réunis vendredi 13 décembre sur la place des Omeyyades pour fêter la chute de Bachar al-Assad, il y a près d’une semaine. Très peu de combattants étaient visibles.

Gouverneur de la ville d’Idlib, bastion des rebelles islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’ingénieur a été nommé mardi 10 décembre à la tête d’un gouvernement transitoire jusqu’au 1er mars 2025.

En mai 2017, le département d’Etat américain a promis une récompense pouvant aller «jusqu’à 10 millions de dollars» pour toute information permettant de localiser le chef d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Pour le chercheur, spécialiste du Moyen-Orient et du jihadisme, le renversement de Bachar al-Assad par les rebelles islamistes poursuit la reconfiguration de la région à l’œuvre depuis le 7 octobre.

Celui qui se voit en futur dirigeant du pays a évolué dans le sillage d’Al-Qaeda et de l’Etat islamique, avant de rompre avec ces groupes. Il affiche aujourd’hui une mue étonnante, sans que l’on sache si elle est réelle ou opportuniste.

Dirigée par Abou Mohammed al-Joulani, ancien d’Al-Qaïda et de l’Etat islamique, l’entité gouverne Idlib. Celui-ci a montré ces dernières années des signes d’ouverture, notamment en direction des minorités et des femmes. Jusqu’à quel point ?