Enseignement supérieur

Dans la foulée de la parution d’un livre pointant le groupe Galileo, le gouvernement a annoncé lundi vouloir se pencher sur ce secteur florissant, où l’argent public coule à flots pour financer des formations parfois très déficientes.

Alors qu’Elisabeth Borne vient d’annoncer une inspection dans l’enseignement supérieur privé, un collectif d’étudiants de Strate et des designers dénoncent les paradoxes de cette école de design rachetée par Galileo en 2015.

Les ministres de l’Education et de l’Enseignement supérieur ont tenu à voir dans les plus brefs délais le patron de l’un des leaders du secteur, quelques jours après la sortie d’un livre sur les méthodes de business de son groupe.

Plus d’un tiers des membres de l’Institut universitaire de France appellent à une mobilisation pour dénoncer le sous-financement de la recherche et l’enseignement supérieur publics et la remise en cause des méthodologies scientifiques.

Alors que Philippe Baptiste vient d’être nommé ministre délégué de l’Enseignement supérieur, Edina Ifticene, chargée de campagne, revient sur les stratégies d’influence de la multinationale au sein des universités et grandes écoles.

Alors que le PLF, comprenant le budget de l’Enseignement supérieur et la Recherche, est en cours d’examen, associations, collectifs, syndicats, experts de la lutte contre les violences sexistes réclament des moyens financiers.

«Libération» s’est procuré des contrats de mécénat liant entreprises et universités : clause de non-dénigrement, possibilité pour les grands groupes d’influer sur le contenu des cours... Une association lance un appel à la transparence.

Le tout nouveau ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé la couleur avec une première apparition auprès du syndicat étudiant d’extrême droite ultra-minoritaire, flatté du geste.

Après sa nomination à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, diverses prises de position polémiques du député LR ont été exhumées. Le premier boulet du gouvernement Barnier ?

Nommé samedi 21 septembre ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel est une figure discrète de LR, spécialiste des questions d’éducation et défenseur de positions conservatrices sur les sujets de société.

Le magazine d’investigation de France 2 a enquêté sur le dévoiement d’une partie de la politique publique de soutien au secteur sans système de contrôle robuste, mettant en doute leur fiabilité.

La ministre de l’Enseignement supérieur avait promis ce label de qualité. Il est sur les rails et devrait s’appliquer à l’automne. Ce qu’elle n’avait pas dit en revanche, c’est que les gros groupes lucratifs mènent les débats.

Sur les campus, le train de mesures d’économie annoncé par Bruno Le Maire se concrétisera pas une baisse du recrutement des enseignants-chercheurs prévient l’association des présidents d’université.

Jean-Philippe Ammeux a été chargé par le ministère de l’Enseignement supérieur d'enquêter sur les écoles à but lucratif, marché très juteux qui attire les fonds d’investissement. Un an après, ses propositions dorment dans un tiroir.

Après un triple signalement à l’Institut national Polytechnique Clermont Auvergne, un collectif demande l’organisation d’Assises de la lutte contre les risques psychosociaux et le harcèlement moral et sexuel dans l’enseignement supérieur.

Sylvie Retailleau a réagi à une étude commandée par l’Union des étudiants juifs de France à l’Ifop, qui montre que 91% des sondés déclarent avoir déjà été victimes d’actes antisémites dans le cadre de leurs études.

L’ancien ministre de l’Education est en train de monter un réseau d’établissements «de la transformation écologique» pour le compte d’une multinationale. Sans aval de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

Propriété d’un groupe financier, l’école attire à chaque rentrée plus d’étudiants sur son campus parisien. Mais, selon des élèves que nous avons interrogés, le contenu de la formation est loin de ressembler à ce qui a été vendu.

Formations «light», démarchage d’étudiants-clients, précarisation des profs… «Libé» raconte les dessous d’un business qui prospère grâce au laissez-faire de l’Etat et permet à la multinationale d’afficher une insolente santé financière.

Dopée par un dispositif promis par Emmanuel Macron dès 2017, l’alternance profite à certaines entreprises qui y voient une main-d’œuvre peu chère et à des centres de formation qui s’organisent pour mieux profiter du système.

Si l’apprentissage du CAP au BTS favorise davantage l’insertion professionnelle, cela est plus limité dans le supérieur. Mais les apprentis obtiennent en général plus vite un CDI et un meilleur salaire.

Absence d’accompagnement, communication trompeuse des écoles, bas salaires… Les formations en apprentissage font parfois office de miroirs aux alouettes pour les étudiants.

Libéralisée par Macron en 2018, la formation en alternance a coûté 11,3 milliards d’euros à l’Etat en 2021. Un argent public qui profite en grande partie à des fonds d’investissement, parfois au détriment des apprentis.

Ces inégalités de genre s’expliquent par la faible proportion d’étudiantes dans certaines filières sélectives comme les grandes écoles, IUT ou classes préparatoires, mais aussi leur sous-représentation dans certaines disciplines.

Un partenariat a par ailleurs été signé avec le média en ligne Konbini et une campagne de sensibilisation au consentement sera lancée sur les réseaux sociaux.

Nombre d’écoles supérieures privées sont des sociétés à but lucratif, pilotées par des fonds d’investissement. Ces structures, qui rognent parfois sur la pédagogie, ne sont pas soumises au contrôle de l’Etat, mais ont son soutien indirect.

La politique de soutien à l’apprentissage dans l’enseignement supérieur profite, par ricochet, aux gros groupes privés qui proposent les formations en alternance. Le vivier d’étudiants a été démultiplié, les financements aussi.

Candidats sans affectation sur Parcoursup, manque de places dans l’université et sélection accrue… Dans son bilan de l’orientation dans l’enseignement supérieur, l’Unef dresse un bilan acerbe de la politique impulsée par Emmanuel Macron.

Avant chaque nouveau gouvernement, les universitaires craignent de perdre leur ministère. La période ne fait donc pas exception, d’autant plus qu’a été annoncé un exécutif «resserré». Tour d’horizon des différents scénarios.

Pour le chef de l’Etat, l’université de demain doit opérer un changement systémique qui passerait par une augmentation des frais d’études et le développement de filières professionnalisantes favorisant des parcours à rendement sûr et rapide

L’accueil des jeunes en situation de handicap à l’université s’apparente souvent à un parcours du combattant, explique la Défenseuse des droits, Claire Hédon, qui invite les victimes de discriminations à saisir son institution.

Malgré l’augmentation du nombre d’étudiants ces dernières années, les universités sont confrontées à un manque d’investissements et de recrutements de professeurs.

Face aux incertitudes engendrées par Parcoursup, de nombreux bacheliers se détournent des formations publiques pour poursuivre leurs études. Mais les promesses de certaines écoles sont parfois mensongères et les diplômes pas toujours reconnus.