Estonie

Personnalité nationale de loin la plus connue en Europe, la Première ministre est de plus en plus impopulaire dans son pays. Le scrutin de dimanche pourrait constituer, pour elle, un tremplin vers la politique européenne.

Jusqu’aux élections européennes, voyage des papilles au sein de l’UE avec, chaque jour, une recette typique d’un pays membre. Seizième étape en Estonie, dont l’une des spécialités n’a rien à envier à la mode culinaire de l’«avocado toast».

Signal coupé voire position piratée : depuis plusieurs mois, les avions de ligne rencontrent des problèmes de GPS lors de leurs vols au-dessus de la mer Baltique. Tous les soupçons pèsent sur la Russie.

Dans le cadre de l’Université Libé à la Sorbonne vendredi, la Première ministre de l’Estonie a plaidé pour une plus grande mobilisation en faveur de l’Ukraine et, face aux menaces russes, défendu l’ambiguïté stratégique portée par Macron.

Invitée exceptionnelle de l’Université Libé à la Sorbonne, ce vendredi 3 mai, la cheffe d’Etat balte a plaidé pour une accélération de l’aide à l’Ukraine. Et invité à plusieurs reprises à tirer les leçons de l’Histoire.

Vingt ans après avoir rejoint l’Union et l’Otan, la nation balte est un membre exemplaire et très écouté de ces organisations. Au grand déplaisir de Moscou qui continue d’essayer de déstabiliser un Etat qu’il a occupé plus de quarante ans.

Dans un pays friand de nouvelles technologies, des machines livrent, depuis 2021, les courses à domicile, les cafés et les restos de la capitale.

Au poste-frontière de Luhamaa, l’un des rares sas terrestres encore ouverts entre la Russie et l’UE, les douaniers estoniens passent leur temps à déjouer les tentatives plus ou moins grossières de faire passer des marchandises prohibées.

Très divisée sur la guerre en Ukraine, l’importante population russophone suscite la méfiance dans le pays. Pour rapprocher les communautés, le gouvernement prévoit de mettre fin au système d’enseignement en russe.

La cheffe du gouvernement estonien rappelle les bénéfices que tire son pays de l’appartenance à l’Union, et prévient que les réformes que l’Ukraine devra mettre en œuvre pour rejoindre le club seront difficiles.

La Première ministre estonienne, Kaja Kallas, et des dizaines d’autres responsables politiques baltes ont été placés par Moscou sur la liste des personnes recherchées après la campagne de déboulonnage de monuments de l’époque soviétique.

Le Kremlin a lancé ce mardi des avis de recherche contre trois responsables des pays baltes, justifiant cette décision par «des actions hostiles contre la mémoire historique».

Les agents recrutés par le renseignement russe dans les états baltes recouvrent une grande variété de profils, comme le montre la révélation que l’eurodéputée lettone Tatjana Zdanoka a été pendant des années espionne pour Moscou.

Plusieurs hauts responsables militaires européens ont évoqué cette possibilité. Si la menace reste relativement éloignée, les pays frontaliers de la Russie ont toutefois commencé à relever leur niveau de préparation.

Directeur du Centre international pour la défense et la sécurité, une organisation estonienne, Indrek Kannik estime que Donald Trump, s’il revenait au pouvoir, pourrait paradoxalement être plus utile à l’Ukraine que Joe Biden.

La dirigeante estonienne estime que les Etats membre de l’UE doivent être exemplaires dans leur soutien à Kyiv, afin de ne pas risquer de perdre l’appui américain.

Un an après le sabotage de Nord Stream, le tuyau, qui relie l’Estonie à la Finlande, a été abîmé. Un porte-conteneurs chinois est dans le viseur des enquêteurs.

Le journaliste estonien Herman Kelomees se rappelle de son service militaire, il y a treize ans, quand la menace militaire semblait lointaine. Aujourd’hui, l’armée nationale se renforce.

L’Estonien Henrik Hololei avait participé entre 2016 et 2019 à des négociations avec le Qatar sur l’accès au ciel européen de la compagnie Qatar Airways. A bord de laquelle il a pu voyager en classes affaires, aux frais de l’Emirat.

Dans un pays où l’âge de départ à la retraite est indexé sur l’espérance de vie, le journaliste Hermann Kelomees imagine sa propre fin de carrière… à 78 ans !

Grand fan de ski de fond, discipline nordique par excellence, le journaliste estonien Holger Roonemaa interroge les liens entre traditions sportives et dérèglement climatique.

Lors d’une réunion des pays alliés de Kyiv sur la base militaire américaine en Allemagne, ce vendredi, le président ukrainien a une nouvelle fois demandé la livraison de blindés lourds. Berlin a déclaré «peser le pour et le contre».

Peur existentielle liée à la «survie» du peuple estonien, la natalité est une obsession des responsables politiques du pays balte.

En Estonie, la plus forte inflation de l’UE et la hausse des prix de l’énergie donnent du grain à moudre à l’extrême droite, qui pourrait bien sortir gagnante des élections prévues à la fin de l’hiver, estime Herman Kelomees, journaliste.

La création d'une juridiction spéciale pour juger les crimes russes en Ukraine est demandée par Kyiv depuis le début du conflit. Ce week-end, les trois Etats baltes ont eux aussi appuyé cette requête, qui pose pourtant plusieurs questions.

Condamné à quatre ans de prison avec sursis pour viol sur l’une de ses subordonnées, Margus Rahuoja a bénéficié de l’indulgence de la part de l’institution, qui s’est contentée d’une suspension tout en continuant de le payer.

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, la Pologne et les pays baltes ont entrepris de démanteler les statues et les stèles à la gloire de l’Armée rouge. Au risque de creuser le fossé avec les communautés russophones.

En attendant une décision collective de l’UE, le pays scandinave réfléchit à la possibilité d’interdire l’entrée sur son territoire aux voyageurs russes.

Varsovie, appuyé par cinq autres pays européens, participe à l’enquête conjointe pour faire la lumière sur les exactions perpétrées en Ukraine. Un processus complexe, rendu d’autant plus difficile par les atteintes à l’Etat de droit du PiS.

Soutien inconditionnel à Kyiv, la Première ministre estonienne a vu éclater la coalition gouvernementale. Son homologue bulgare doit s'appuyer sur les socialistes proches du Kremlin. En Suède, une motion de défiance menace l'exécutif.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les pays baltes et d’Europe centrale sont à l’offensive pour durcir les positions de l’Union européenne face à la Russie et faire émerger de nouveaux leaders.

Malgré les coûts et les impacts environnementaux , les deux pays vont partager un terminal maritime flottant pour s’affranchir du gaz naturel russe. Un investissement qui risque de prolonger l’utilisation d’énergies fossiles.

Dans l’ex-République soviétique, près d’un quart de la population est d’origine russe. A Narva, enclave russophile à la frontière, la perception du conflit en Ukraine est une source de tensions qui inquiète les autorités.

Alors que le taux d’abstention s’élève à 26,31% au premier tour de la présidentielle selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur. La France doit-elle s’inspirer de ses voisins européens pour lutter contre l’abstentionnisme ?

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France a renforcé sa présence militaire dans le pays balte qui redoute une invasion par son voisin russe. Une menace encore lointaine, mais qui place les troupes sur le qui-vive.

Dans une interview exclusive à «Libération», la cheffe du gouvernement estonien appelle les Européens à l’unité et à la clarté et à fournir à «l’Ukraine toute l’aide dont elle a besoin pour l’emporter».

En réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Pologne, la Roumanie et les pays baltes invoquent l’article 4 du traité constitutif de l’organisation politico-militaire, possible préalable à une riposte.

Les alliés de l’Ukraine se pressent pour renforcer ses capacités militaires. Des moyens matériels importants mais pas suffisants, faute de personnels.

Il n’a fallu que quelques mois à l’Union soviétique pour se déliter. De l’échec de la pérestroïka à la chute du mur de Berlin, retour sur la fin d’un empire aussi redoutable que fragile.

La situation épidémique est devenue hors de contrôle dans les pays de l’Est et laisse présager le pire ailleurs.