Sainte-Soline

Rappelant l’urgence de la crise climatique et de l’effondrement de la biodiversité, certains militants anti-bassines parlent d’une «nécessité révolutionnaire» pour désigner l’élan nouveau qui traverse les combats socio-environnementaux.

Dans «Une histoire globale des révolutions», un collectif de chercheurs explore les ressorts des soulèvements populaires à travers le monde et le temps. Entretien exclusif avec Ludivine Bantigny et Boris Gobille, coordinateurs de l'ouvrage.

Neuf personnes, dont des responsables syndicaux et le militant Julien Le Guet qui plaident la «désobéissance civile», sont jugées ce vendredi dans les Deux-Sèvres, dans le cadre de deux mobilisations «interdites» à Sainte-Soline.

A la veille du procès de manifestants de Sainte-Soline, quatre responsables d’organisations salariales, dont Sophie Binet, alertent : ils estiment que le pouvoir macroniste «méprise» le rôle des syndicats et criminalise ses opposants.

Les travaux d’une troisième méga-bassine ont débuté lundi 28 août dans les Deux-Sèvres à Priaires, deux jours après l’arrivée à Paris d’un convoi d’opposants à ces retenues d’eau destinées à l’irrigation agricole, partis dix jours plus tôt

Après une semaine à traverser la France à vélo depuis Sainte-Soline, les militants écologistes ont bouclé leur dernière étape ce samedi 26 août au pied de la tour Eiffel, pour dénoncer les mégabassines et l’accaparement de l’eau.

Un cortège d’un millier de cyclistes s’est élancé vendredi 18 août des abords de Sainte-Soline, direction Orléans. Objectif : alerter sur la gestion et le partage de l’eau. Aujourd'hui, une pause à Tours.

Un cortège d’un millier de cyclistes s’est élancé vendredi 18 août des abords de Sainte-Soline, direction Orléans. Objectif : alerter sur la gestion et le partage de l’eau. Aujourd’hui, premiers pneus crevés et étape dans les champs brûlés.

Ce mardi 8 août, le mouvement écologiste contestait auprès du Conseil d’Etat sa dissolution, annoncée par Gérald Darmanin et actée en juin. Ses soutiens en espèrent a minima une suspension temporaire.

Les avocats de Loïc Schneider, qui a participé déguisé à la grande manifestation antibassines de mars, ont dénoncé un acharnement policier jeudi 27 juillet à Niort. Il ne retournera pas en prison mais portera un bracelet électronique.

Les deux manifestants les plus grièvement blessés lors de la manifestation contre le projet de mégabassine sont aujourd’hui hors de danger. Mais selon leur avocate, et la mère de Mickaël B., ils vivent avec des séquelles importantes.

Plus de trois mois après la mobilisation dans les Deux-Sèvres, les observateurs de la LDH rendent ce lundi 10 juillet un rapport documentant un usage de la force «disproportionné et indiscriminé» par les autorités.

Sept des huit personnes convoquées mercredi pour l’organisation de manifestations interdites, dont quatre représentants syndicaux, seront jugées en correctionnelle le 8 septembre.

Trois mois après la mobilisation géante dans les Deux-Sèvres, sept personnes sont poursuivies pour l’organisation de manifestations interdites contre la «mégabassine» de Sainte-Soline les 29 octobre et 25 mars dernier.

L’auteur de science-fiction soutient le collectif et voit dans la dissolution du mouvement écologiste un «signe sûr de dérive» du pouvoir.

A la mode, cette expression utilisée notamment dans les débats ou les commentaires est source d’un hasardeux relativisme. Elle englobe aussi bien des éléments de propagande pure que de solides récits factuels.

La porte-parole des Soulèvements de la Terre, dont le gouvernement a annoncé la dissolution, affiche sa volonté de continuer la lutte.

Spécialisé dans la défense des libertés publiques et les régimes d’exception, l’avocat s’alarme de l’utilisation grandissante des méthodes l’antiterrorisme pour museler la contestation écolo.

Les mis en cause ont été placés en garde à vue mardi 20 juin par les gendarmes de la section de recherches de Poitiers chargés des enquêtes ouvertes après des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

Le choix de l’exécutif de dissoudre une organisation gazeuse de défense du climat le jour où la France bat des records de chaleurs et les glaciers fondent plus qu’attendus, va renforcer les motivations de ces activistes.

En choisissant de dissoudre pour la première fois un mouvement écolo de désobéissance civile, le gouvernement peut faire mine d’en ignorer les revendications. Toutefois, la mise en œuvre et sa solidité juridique semblent incertaines.

Le gouvernement, en éliminant un contre-pouvoir soutenu par la paysannerie, a choisi son camp : celui du secteur agro-industriel. Un peu d’histoire nous rappelle que l’espace rural a toujours été le théâtre de luttes des classes.

La choquante disproportion des moyens engagés contre le mouvement écologiste, dont la dissolution a été prononcée mercredi 21 juin en Conseil des ministres, n’aura qu’un effet : faire naître d’autres vocations de militants déterminés.

L’ancien candidat des Verts à la présidentielle soutient le collectif écolo, dissous mercredi 21 juin en Conseil des ministres, et le recours à la désobéissance civile.

Pour les insoumis, Anne Hidalgo ou encore Sandrine Rousseau, la dissolution des Soulèvements de la terre renvoie l’exécutif à sa propre inaction climatique.

Le manifestant le plus grièvement blessé fin mars lors de la manifestation de Sainte-Soline récupère en centre de rééducation après avoir passé plusieurs semaines dans le coma avec pronostic vital engagé.

Propice aux instrumentalisations, la question ultrasensible concentre l’attention de la commission de contrôle, qui a consolidé sa doctrine, et fait l’objet de discussions épineuses aux plus hauts sommets des sphères régaliennes.

Emmanuel Macron a demandé mercredi 14 juin en Conseil des ministres d’accélérer la dissolution du mouvement. S’attaquer à ce rassemblement d’écologistes est une obsession qui ne s’embarrasse pas du droit.

De Virginie Despentes à Philippe Descola, quarante voix signent un livre en forme de fanfare joyeuse en soutien au collectif menacé de dissolution. L’ouvrage confirme que l’engagement gagne des personnes jusque-là peu militantes.

Qu’est-ce qui pourrait nous «déciviliser» ? Une politique fondée sur un capitalisme rentier et spéculatif qui ne cesse de fragiliser les conditions bioclimatiques d’existence, soulignent Laurent Testot et Nathanaël Wallenhorst.

Annoncée pour la mi-avril, l’interdiction du mouvement écolo semble suspendue. Si le gouvernement indique que la procédure suit son cours, les difficultés juridiques compliquent la mise en œuvre de la sanction souhaitée par Darmanin.

Ce mercredi 26 avril, les parents du trentenaire pointent l’extrême fragilité de son état et les responsabilités des forces de l’ordre. En parallèle, le gouvernement n’a toujours pas acté la dissolution des Soulèvements de la terre.

Lancer des «bombes à graines» résistantes aux herbicides… Le mouvement des «Naturalistes des terres» met à profit le savoir tiré de l’observation des paysages et des espèces pour penser de nouveaux modes d’action écologiques.

Distingué par le Grand Prix des «Galons de la BD», l’auteur a décidé de reverser son prix aux victimes des violences militaires de Sainte-Soline, ainsi qu’à une caisse de solidarité avec les grévistes contre la réforme des retraites.

A la proposition d’Emmanuel Macron de recevoir tous les syndicats, Sophie Binet, la patronne de la CGT, a répondu «lol». Après le 49.3, le simulacre de débat parlementaire, les vains échanges d’arguments ne reste plus que la dérision.

Âgé de 34 ans, ce manifestant avait été gravement blessé à la trachée lors d’affrontements le 25 mars en marge de la manifestation interdite contre les «mégabassines».

Dans son dernier livre, le spécialiste des pensées du vivant se lance le défi de faire entrer en politique animaux et végétaux, sans se contenter de leur «donner des droits».

Si deux gendarmes ont bien fait usage de leurs LBD depuis leurs quads pendant les affrontements de Sainte-Soline, ils ont agi en état «de légitime défense» alors qu’ils étaient «attaqués sur tous les fronts» par les manifestants.

Selon nos informations, deux manifestants ont été arrêtés au lendemain des affrontements du 25 mars et placés en garde à vue sur la base de taches sur leurs mains attestant de la présence d’un produit marquant codé.

En conférence de presse ce mardi, le procureur de Rennes a fait un point sur l’état de santé des quatre personnes grièvement blessées lors de la manifestation contre les mégabassine à Sainte-Soline et précisé la méthodologie de son enquête.