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Libération

«Oui, il y a un déclin de l'école, lié à la montée des individualismes»

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publié le 31 août 2007 à 7h00

A la veille de la rentrée scolaire, Philippe Meirieu, professeur à Lyon, cofondateur des IUFM, et auteur de nombreux essais sur la pédagogie, a répondu aux questions des internautes de Libération. Il livre son avis sur l'état de l'école en France, et donne des pistes à suivre qui, selon, permettrait de l'améliorer.

Mikeala: Que pensez-vous du dernier rapport concernant l'école primaire? Pensez-vous comme le professeur François Dubet qu'il y a un déclin de l'institution scolaire?

Philippe Meirieu: Il y a effectivement un déclin de l'institution scolaire, comme de toutes les institutions. Ce déclin est lié à la montée des individualismes. Chacun cherche d'abord les meilleures études pour ses enfants et a tendance à faire moins confiance à l'institution dans son ensemble. Le rapport du HCE (Haut conseil de l'éducation) confirme ce que nous savions: l'école française a dû mal à combler les inégalités, et actuellement elle les renforcerait plutôt. Je crois, pour ma part, que c'est parce que l'école française reste largement réfractaire à des formes plus personnalisées d'enseignement.

Pascal: pensez-vous que la solution pour une meilleure éducation soit de réformer les IUFM que vous avez mis en place?

Les IUFM sont en train d'être réformés, puisqu'ils sont actuellement intégrés dans les universités. Moi-même, dès le début, j'ai toujours contesté la place du concours de re