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Libération

En Patagonie, sous le trou de la couche d'ozone

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publié le 13 octobre 2003 à 1h21

Punta Arenas (Chili) envoyé spécial

Emmitouflé dans sa parka bleu et jaune, Sergio profite du soleil de cette matinée printanière pour se réchauffer. Il passe sa journée dans le centre de Punta Arenas, où il perçoit les droits de stationnement des automobiles. Casquette, bonnet et lunettes de soleil le protègent du rayonnement solaire particulièrement fort en cette saison. Son visage et ses mains portent les traces de brûlures. «J'ai la flemme de mettre de la crème protectrice», reconnaît-il en souriant. A l'instar des quelque 140 000 habitants de Punta Arenas, ce jeune homme vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, la réduction de la couche d'ozone. Dans cette zone très proche du pôle Sud, la quantité d'ozone présente dans la stratosphère diminue de 30 à 50 % au moment de l'arrivée du printemps austral (lire ci-contre). Les êtres vivants, la faune et la flore se trouvent privés d'une partie de la couche protectrice qui absorbe les dangereux ultraviolets B. Ces derniers sont alors entre 3 et 20 fois plus puissants, et provoquent brûlures et tumeurs de la peau.

Réflexes. Après un hiver très dur, le retour du soleil dans la région du détroit de Magellan permet traditionnellement aux habitants de reprendre des activités à l'air libre. «Nos maisons sont conçues et équipées pour passer une grande partie de notre existence à l'intérieur, explique Carlos Gonzalez, propriétaire d'un cybercafé. Mais, lorsque les beaux jours reviennent, on aime se retrouver à la campagne auto