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Libération

Un plan tiède sur l'effet de serre

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publié le 14 octobre 2003 à 1h22

Si la Russie hésite à ratifier le protocole de Kyoto sur le changement climatique, la France se veut, elle, déterminée à honorer ses engagements en matière de lutte contre l'effet de serre. Un plan climat 2003 sera dévoilé le 27 novembre par Jean-Pierre Raffarin, qui envisage très sérieusement de faire du changement climatique une «grande cause nationale», au même titre que la lutte contre le cancer ou la sécurité routière.

Les effets dévastateurs de la canicule du mois d'août et les prévisions alarmistes de nombre d'experts qui prévoient qu'à l'horizon 2050 un été sur deux pourrait être du même tonneau que celui de cette année font sans doute bien davantage pour mettre la pression sur le gouvernement que tous les grands traités internationaux.

Engagements. Signé en 1997, le protocole de Kyoto impose pourtant aux pays industrialisés de réduire de 5,2 % à l'horizon 2008-2012 leurs émissions de gaz à effet de serre (responsables notamment du réchauffement de la planète) par rapport à leurs niveaux de 1990. Mais il pourrait bien rester lettre morte. Rejeté par les Etats-Unis en 2001, cet accord a été indirectement raillé il y a deux semaines par le président russe, Vladimir Poutine, qui a estimé que, «pour un pays nordique comme la Russie, un réchauffement climatique de 2 à 3 degrés ne serait pas grave, et peut-être même bénéfique».

La France, qui s'est engagée à réduire de 75 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 ­ Raffarin l'a dit et redit, notamment en février 20